Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
De nouveaux logements sociaux bientôt construits en centre-ville
Après la démolition d’une grande maison rue de la Libération à Beuzeville, un immeuble de logements sociaux sera construit dans les années à venir.
Peu avant Noël, une grande maison inhabitée avec jardin située au 128, rue de la Libération a été démolie à Beuzeville. Alexis Jeannot, directeur de Terralia Normandie, promoteur immobilier, présente le projet qui la remplacera d’ici 2026 ou 2027 : un petit immeuble de 45 logements sociaux accessibles à différents niveaux de revenus (PLAI, PLUS, PLS).
Selon Alexis Jeannot, la maison était inoccupée depuis au moins une dizaine d’années. « J’ai imaginé au début la rénover, mais il y avait beaucoup trop de travaux à faire », indique-t-il. Le futur bâtiment sera aussi beaucoup plus spacieux, passant d’une surface de 130 m2 pour la maison à 3 000 m2 sur quatre niveaux.
Surtout, le projet immobilier proposé par Terralia répond à « un vrai besoin » en logements sociaux à Beuzeville, estime le directeur. Le maire Joël Colson indique qu’il y a actuellement environ 170 demandes de logement, dont beaucoup de Beuzevillais et de salariés à Beuzeville.
Deux commerces au rez-de-chaussée
Petit hic : au moment de la démolition, quelques rats qui avaient élu domicile dans la bâtisse l’ont fuie. Sur Facebook, une habitante du périmètre s’est plainte de la présence d’un rat dans sa maison. Alexis Jeannot justifie l’absence de dératisation préalable : « Nous avons fait des diagnostics sans constater la présence de rats. Je n’ai pas été alerté par le démolisseur non plus. »
Quelles sont les caractéristiques du projet ? Concernant la façade, sur laquelle la mairie a travaillé avec le cabinet d’architectes Artefact, « nous avons mis l’accent sur le traitement des volumes », présente Alexis Jeannot. La toiture sera en ardoises et le soubassement du rez-de-chaussée sera orné de briques grises. Point notable, également encouragé par la mairie : deux locaux commerciaux de 50 m2 chacun seront créés au rez-de-chaussée.
« Ce sera la deuxième résidence de Beuzeville avec un ascenseur », ajoute Alexis Jeannot. Il mènera à des appartements de différentes tailles, du T2 de 45 m2 au T4 de 85 m2. À côté de l’immeuble, quatre petites maisons individuelles seront aussi construites.
La résidence, nommée « Pommiers », sera protégée par un gardien et disposera de stationnement privé. Une rue va être créée pour la desservir. À terme, la mairie prévoit de la prolonger afin qu’elle rejoigne le Chemin des Franches Terres.
C’est désormais au bailleur social qui achète le projet, 3F Normanvie, de mener à bien le chantier de construction. Il devrait commencer au dernier trimestre 2024 et Terralia prévoit deux ans de travaux pour sa réalisation.
D’autres projets en cours
En reconstruisant sur un emplacement existant, Terralia s’inscrit dans une logique de mise à profit des « dents creuses » du centre-ville. « C’est l’avenir urbanistique, avance Alexis Jeannot. Aujourd’hui, construire sur un terrain vierge en bord de ville, c’est de plus en plus difficile. » Cela en raison de l’objectif zéro artificialisation nette de la loi Climat et résilience, qui vise à préserver les terres agricoles, mais aussi à diminuer l’usage de la voiture, puisque les habitants du centreville peuvent faire davantage d’activités à pied.
Terralia Normandie mène à Beuzeville deux de ces projets qui deviendront de plus en plus difficiles, la création de lotissements composés de maisons individuelles. L’un se termine, le quartier de la Bertinière, 30000 m2 de terrain en centre-ville, vendus à une vingtaine de particuliers qui y ont fait construire leurs maisons (quelques-unes ne sont pas encore terminées). « Nous avons fini la voirie et planté les arbres. Il reste à planter le gazon et à mettre en route les candélabres », indique Alexis Jeannot.
Enfin, l’autre projet de Terralia à Beuzeville est le Verger de la Champagne, rue des Coutances, à quelques minutes à pied de l’hôtel de ville. Il est constitué de 11 parcelles constructibles d’environ 800 m2 chacune. Deux sont encore à vendre.