Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
Série de cambriolages : un an de prison
Titulaire d’un casier judiciaire fourni de 18 condamnations dont 12 pour vol avec effraction, un homme de 22 ans a été interpellé six mois après la vague de cambriolage ayant submergé Trouville-sur-Mer dans la nuit du 20 au 21 juillet. Il a été condamné à un an de prison avec mandat de dépôt.
« J’étais super jeunes et super-inconscient. Maintenant j’ai muri », a soupiré Malik Tambila, condamné à 12 reprises par le tribunal pour enfants. Le 21 juillet 2023, le commissariat de Deauville enregistrait 6 plaintes de commerçants de Trouville. Deux concernaient des dégradations et quatre des vols de fonds de caisse et de pourboires pour un montant total de 1837 €. L’auteur ou les auteurs des faits commis dans le courant de la nuit n’ayant laissé de trace sur les lieux, les enquêteurs auront recours à l’exploitation des caméras de surveillance de la ville. C’est ainsi qu’ils remarqueront la présence d’un homme de grande taille, vêtu d’un survêtement blanc à bandes noires le jeudi après-midi à proximité des magasins en question. Il se trouve sur les mêmes lieux au milieu de la nuit, le visage dissimulé par un masque chirurgical. Un couple de passants fera la même description d’un individu qu’ils ont vu entre minuit et minuit et demi sur la terrasse d’un des restaurants.
Reconnaissance facial
Visé par une fiche de recherche, Malik Tambila est interpellé le 22 janvier. Lors de ses deux premières auditions, il reconnaît être venu à Trouville ce 20 juillet avec deux jeunes femmes et admet présenter « énormément » de ressemblances avec l’homme dont on lui présente des captures d’écran. En revanche, il nie farouchement les accusations portées contre lui. Ce n’est qu’après avoir appris par les policiers que leur logiciel de reconnaissance facial l’avait désigné qu’il passera aux aveux.
« J’ai dit n’importe quoi »
Des aveux sur lesquels il revient avec véhémence. « J’ai dit n’importe quoi, lance-t-il aux magistrats. C’est difficile de se défendre quand on n’a rien fait ». N’ayant pas été autorisé à entrer avec ses amies au casino car il était vêtu d’un short et d’un T-shirt, il dit avoir rejoint la gare de Deauville en fin d’après-midi. C’est là qu’il avait passé la nuit avant de prendre le train pour Louviers où il est domicilié.
Pour son avocate, la seule certitude est que son client était présent à Trouville le 20 juillet et qu’il présente une vague ressemblance avec des photos « dont la qualité est toute relative ». Selon Me Mercier, l’utilisation « sous le manteau » du logiciel de reconnaissance facial « extrêmement réglementé » aurait influencé son jugement. Il est à noter que le recours à cette technique, limité initialement à de très rares cas, a été étendu à l’approche des Jeux olympiques de Paris à titre d’expérimentation.