Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
Présomption de délit de fuite à Gonneville-sur-Mer : le prévenu relaxé
Le tribunal a rendu son jugement mis en délibéré le 14 décembre concernant un délit de fuite après accident. L’homme a été relaxé.
Le sexagénaire a-t-il commis un délit de fuite ? Est-il responsable de la dégradation de la clôture en bois d’une propriété proche ? L’affaire évoquée le 14 décembre faisait suite à l’opposition faite par le mis en cause à une ordonnance pénale en date du 29 août 2023. Il avait alors été condamné à 300 € d’amende et à verser 1500 € et 200 € au plaignant au titre de préjudices matériel et moral.
Le 18 janvier 2023 vers midi à Gonneville-sur-Mer, un automobiliste de 66 ans perd le contrôle de sa voiture sur une plaque de verglas. Un riverain alerté par un bruit de choc prend une photo du véhicule accidenté abandonné près de sa clôture en bois, elle-même endommagée. Vers 15 heures, il constate que la voiture a disparu.
Le véhicule reste sur place
Convoqué pour délit de fuite après accident, le sexagénaire, qui n’a pas de casier judiciaire, conteste avoir voulu se soustraire à ses obligations. L’endroit où s’est produit l’accident n’étant pas couvert par son opérateur, il s’est rendu chez un riverain pour téléphoner à un dépanneur puis il est allé déjeuner dans un restaurant en attendant l’enlèvement de sa voiture vers 15 heures. Photos à l’appui, il assure avoir subi un seul choc frontal contre le poteau téléphonique longeant la clôture qui, selon lui, était déjà en mauvais état.
Le véhicule étant resté sur place pendant près de 3 heures – suffisamment pour être identifié par ses plaques minéralogiques –, le procureur avait estimé que les conditions étaient établies par la jurisprudence pour exonérer son propriétaire de ses responsabilités. Le mis en cause a été relaxé.