Le Figaro Sport

EspagneFra­nce (F) : la Roja trop forte, des Bleues inoffensiv­es... Les tops et flops après la finale de Ligue des nations

- Maël Chrétien

L’équipe de France féminine n’a pas fait le poids face à l’Espagne (2-0), championne du monde en titre, ce mercredi, à Séville, en finale de la Ligue des nations.

TOPS

Deux équipes, une classe d’écart

Il n’y a pas eu photo dans cette finale de la Ligue des Nations féminine, remportée 2-0 par les Espagnoles face à la France. Très vite, l'Espagne a mis le pied sur le ballon, et ne l'a plus lâché jusqu'à la fin du match. En s’installant dans le camp français, Bonmati et compagnie se sont procuré les meilleures occasions et ont pu mettre en place leur pressing à chaque perte de balle. En conséquenc­e, les Bleues n’ont pas réussi à bonifier les ballons qu’elles ont récupérés, dépassées par le harcèlemen­t des joueuses en rouge. Athlétique­ment aussi, la Roja a été un cran au-dessus, comme en attestent les retours défensifs constants de l’ensemble de l’équipe. Ce collectif est plus rodé que n'importe quel autre à l’heure actuelle, comme en convient Hervé Renard : «L'Espagne domine le football mondial, et ce soir, c'est la meilleure équipe qui a gagné.»

Karchaoui au-dessus du lot

Alors que son équipe se rapprochai­t petit à petit du naufrage collectif, Sakina Karchaoui n’a pas baissé en régime pendant les 90 minutes. Placée sur le flanc gauche de la défense, la latérale française a bien contenu les ardeurs de Del Castillo, et avec des interventi­ons musclées. À plusieurs reprises, elle n’a pas hésité à tacler, à pousser, à sauter (malgré son mètre 60). En bref, elle a été plus combative que les autres, et c’est ce qui est demandé dans une finale. La Parisienne s’est mise au niveau de l’événement, pendant que ses coéquipièr­es se sont parfois contentées de la regarder.

FLOPS Fragiles sur les coups de pied arrêtés

Sous la domination espagnole, les Françaises ont souffert. Sur attaques placées, elles ont plutôt réussi à contenir les offensives adverses, mais un domaine en particulie­r a pêché, celui des centres et des phases arrêtées. Constammen­t dépassées, les Bleues ont très rarement été au marquage de leurs adversaire­s. PeyraudMag­nir a été souvent bousculée dans sa surface sur corner, de la tête la capitaine de la Roja Paredes a touché le poteau (25e), puis

Aleixandri Lopez aussi a été proche de marquer (46e). Les deux fois, elles étaient seules. Même constat sur les deux buts encaissés. Malgré la présence française dans les derniers mètres, les attaquante­s espagnoles sont arrivées lancées. D’abord la Ballon d’or Aitana Bonmati, et après, Mariona Caldentey, et à chaque fois il était déjà trop tard.

Le Sommer, Katoto, Diani et Bacha muettes

Avec tous ces beaux noms, l’équipe de France compte dans ses rangs des attaquante­s de classe mondiale, mais ce mercredi soir à Séville, aucune n’a su se monter. Le duo Eugénie Le Sommer - Marie-Antoinette Katoto n’a pas offert de possibilit­és, ce qui a donné quelques séquences très parlantes. Quelques fois, Kadidiatou Diani s’est avancée dans le camp espagnol, et a enchaîné les touches de balle avant de revenir en arrière, n’ayant aucune solution de jeu court. Alors la Lyonnaise s’est souvent enfermée sur son côté droit, comme Selma Bacha l’a fait sur son aile gauche. Le Sommer a tout de même eu l’opportunit­é de réduire l’écart en seconde période (81e), sans succès. Puis quelques bons mouvements sont enfin apparus après les sorties de Katoto, Diani et Bacha, remplacées respective­ment par Cascarino, Dufour et Majri. Mais ça n’a toujours pas été suffisant. 2 tirs en 90 minutes, le bilan est faible.

 ?? REUTERS / Marcelo del Pozo / AFP / JORGE GUERRERO ?? La Roja d’Aitana Bonmati a surclassé la France d’Eugénie Le Sommer.
REUTERS / Marcelo del Pozo / AFP / JORGE GUERRERO La Roja d’Aitana Bonmati a surclassé la France d’Eugénie Le Sommer.

Newspapers in French

Newspapers from France