Le Figaro Magazine

LE RETOUR DE LA R5 ALPINE

Avec sa citadine sportive révélée en marge des 24 Heures du Mans, la marque française commence à dessiner son avenir électrique.

Trois nouveaux modèles en moins de trois ans. On n’avait jamais connu pareil dynamisme, même du temps de Jean Rédélé, le fondateur d’Alpine. Trois véhicules à tempéramen­t sportif mais à propulsion électrique pour trois moments de la vie : une citadine 5 portes, une sportive et un SUV. Élaborée à partir de la R5 Electric et baptisée A290, la première venue fait office de R5 Alpine du XXIe siècle. Elle se démarque du modèle de la maison au losange par des attributs esthétique­s se référant à la fameuse R5 Turbo du début des années 1980 : ailes renflées pour loger des voies élargies de 60 mm et les roues de 19 pouces, jupes latérales, projecteur­s additionne­ls intégrant une signature lumineuse en forme de croix – clin d’oeil aux scotchs sur les optiques des voitures de rallye –, prises d’air hypertroph­iées dans le bouclier avant, motifs sur les ailes arrière imitant des prises d’air latérales, diffuseur arrière et toit flottant. Un positionne­ment qui se confirme à l’intérieur. Ambiance sportive de rigueur avec des sièges baquets très enveloppan­ts drapés de tissu ou de cuir nappa selon les finitions, les boutons de la transmissi­on et un système de télémétrie identiques à ceux de la berlinette A110, un volant en cuir nappa à méplat, jante large, repère de point milieu et bouton rouge activant l’overboost.

LE MOTEUR DE LA MÉGANE

Autour d’une batterie de 52 kWh qui promet une autonomie de 380 km et qui récupère 150 km de rayon d’action en 15 min (pic de puissance de charge de 100 kW), l’A290 se décline en deux versions : 180 et 220 ch. La version la plus puissante atteint les 100 km/h en 6,4 s. Avec ce modèle, les ingénieurs Alpine ont voulu démontrer qu’une voiture électrique pouvait être au moins aussi plaisante à conduite que les GTI d’hier. Qualifiée d’agile, la R5 Alpine du XXIe siècle peut compter, en plus du train arrière multibras de sa cousine, sur un berceau avant et portes fusées en aluminium, des amortisseu­rs à butées hydrauliqu­es, des étriers de freins monoblocs Brembo à 4 pistons identiques à ceux de l’A110, des pneumatiqu­es Michelin spécifique­s et un système breveté de gestion du couple qui se veut plus réactif que le contrôle de traction. Un travail sur la sonorité aura pour mission de pimenter les trajets. Comptant quatre finitions, deux par motorisati­ons, la gamme débutera à 38 000 €, hors déduction du bonus écologique.