Le Figaro Magazine

HORS NORME

Seul break de sa catégorie à exister en version électrique, ce modèle multiplie les records. Premier contact.

Apparu en 1991 à partir de la troisième génération de la Série 5, le break Touring est devenu un classique de la gamme. Avec le dernier opus, il veut renforcer son pouvoir d’attraction. La partie arrière prolongée avec un hayon participe au dynamisme de la ligne. C’est l’une des principale­s raisons d’achat avec le volume de chargement augmenté de 80 litres (570 l) par rapport à la berline. Il y ajoute la polyvalenc­e d’usage avec une banquette arrière rabattable portant la capacité d’emport à 1 700 l.

De la dernière Série 5 lancée l’an dernier, ce nouveau break hérite de la plupart de ses caractéris­tiques : une longueur sans équivalent dans la catégorie et qui l’aurait classé hier dans le segment des limousines (5,06 m), une finition de qualité, une planche de bord occupée par deux dalles numériques incurvées et un large panel de motorisati­ons dont les deux électrique­s i5 eDrive 40 et i5 xDrive M60. Affublée de la particule de la division Motorsport, cette dernière bouleverse les convention­s. La singularit­é de l’électrique s’exprime pleinement au volant de ce break : la puissance et le couple hors norme transforme­nt ce vaisseau de la route en catapulte dès les premiers mètres. Titiller l’accélérate­ur revient à retourner

nd l’estomac des passagers. Le cap des 100 km/h est passé en 3,9 secondes. Ce break de chasse se déplace avec une aisance confondant­e, effectuant des dépassemen­ts dans un claquement de doigts. Caractéris­tique des sportives de l’ancien temps, la sonorité à l’échappemen­t a cédé sa place à une sonorité monocorde composée par Hans Zimmer.

UNE PUISSANCE DE GT

On se croirait dans une soucoupe volante. Sur le réseau secondaire, ces performanc­es dignes des meilleures GT appellent à la vigilance malgré les quatre roues directrice­s qui participen­t à l’agilité. Ce break ne peut faire oublier une masse de 2,3 tonnes. Et lorsqu’il faudra s’arrêter pour recharger la batterie de 81,2 kWh net, on se demandera s’il est bien raisonnabl­e de disposer d’une telle débauche de chevaux. Le modèle d’entrée de gamme à un seul moteur de 340 ch suffira amplement à la plupart des usages. Facturée tout de même 26 950 euros à finition Sport équivalent­e, il dispose de la même batterie qui se recharge jusqu’à 80 % en 30 minutes grâce à un pic de charge de 205 kW en début de session.