Le recyclage des plastiques s’invente à Solaize Chimie.
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( IFPEN) de Solaize s’attaque aux plastiques complexes les plus nombreux dans notre environnement : PET ( bouteilles) et polyoléfine ( emballages cosmétiques, alimentaires) pour commencer. Et pour lesquels l’ancien Institut du pétrole a développé des méthodes chimiques de recyclage, désormais proches de l’industrialisation à divers degrés. « Sur le PET, c’est Axelera, le pôle de compétitivité Chimie et environnement, qui nous a mis en contact avec la start- up japonaise Jeplan, en 2018, avec qui nous avons développé une technique chimique qui dépolymérise le polyester et le nettoie, pour revenir au monomère de base. Il peut ensuite redevenir du PET » , explique Cécile Barrère- Tricca, directrice de l’unité Chimie pour l’industrie décarbonée et circulaire d’IFPEN. Après une phase de démo préindustrielle au Japon, une unité de production d’une capacité de 30 000 tonnes par an devrait s’installer chez un autre Japonais, Toray, à Saint- Mauricede- Beynost, en 2027. Un investissement porté par une filiale de l’IFPEN, Axens, qui devrait être validé courant 2025.
Pour le volet polyoléfine, l’IFPEN héberge dans ses locaux de Solaize un système pilote de recyclage par dissolution, avec lequel le plastique est nettoyé de ses additifs. Là aussi, la montée en puissance vers une industrialisation en bonne et due forme est espérée « dans les années à venir » . Des boucles vertueuses, mais qui ne pourront être massifiées que si « elles sont “drivées” par des réglementations contraignantes, et seulement si les pouvoirs publics les accompagnent » . Car le recyclage par ces procédés coûte plus cher que les plastiques produits à partir de pétrole. « Si ce n’est pas accompagné, ça ne marchera pas » souligne Cécile Barrère- Trica.