Marie- Charlotte Garin en cheffe de file
La jeune écologiste avait entamé son mandat en 2022 avec un clin d’oeil sororal qui lui avait valu, d’emblée, un flash d’attention nationale : l’ancienne « dircab » de la mairie du 5e était venue à l’Assemblée avec la robe blanche à fleurs bleues portée par Cécile Duflot en 2012, et qui lui avait valu les remarques sexistes de certains députés de l’époque. « Un parfum de transmission dans l’air » , avait- elle tweeté. Un ton de malice piquante qu’elle perpétue, notamment sur les réseaux sociaux. Au moment des Césars 2023, où les réalisateurs nommés sont tous des hommes, elle propose « qu’on arrête les Césars et qu’on monte les Cléopâtres » . Proposition reprise illico par le magazine Causette. La cause des femmes, un de ses sujets à l’Assemblée — elle a entre autres été corapporteuse de la Mission d’information sur la définition pénale du viol — avec les polluants éternels ou les hébergements d’urgence. Pour protester contre un 49.3 ayant balayé un de ses amendements sur les places d’hébergement d’urgence, elle dort une nuit à l’école Mazenod, avec des personnes mises à l’abri. Coup de com trop « show off » ou le juste « renouveau des pratiques » qu’elle promeut ?
Celle qui assure depuis deux ans
« n’avoir jamais cessé de faire campagne » , ne pas avoir lâché le terrain, a depuis la dissolution aussi musclé son jeu. Sur les plateaux télé, en amont des nouvelles législatives, elle fustige « le rapport trumpiste à la vérité » de Gabriel Attal, fautif d’avoir partagé un faux site sur le financement du programme NFP.
« Dans quel genre de démocratie fait- on ça ? » s’offusque- t- elle. Réélue au 1er tour, la méthode Garin est validée par une circonscription lyonnaise qui, il est vrai, lui va comme un gant. Celle, aime- t- elle à rappeler, de Jean- Louis Touraine, ex- socialiste passé Renaissance, et dont la démographie rajeunie et toujours plus familiale semble en accord avec sa manière de porter ses valeurs.