L’eau de 150 000 personnes polluée, des travaux en urgence demandés
L’eau de plus de 150 000 personnes est concernée par les PFAS.
Agence régionale de santé ( ARS) a fait réaliser près de 450 prélèvements et analyses sur 85 ressources destinées à alimenter les réseaux d’eau potable de la région. Les résultats dévoilés le 15 janvier montrent que dans le Rhône, les sources d’eau non conformes — avec au moins trois résultats sur un an supérieurs à 0,1 microgramme par litre* pour les 20 PFAS ( polluants éternels) suivis — se situent sur quatre territoires, correspondant à près de 150 000 habitants, dépendant des structures suivantes :
– le syndicat mixte Rhône- Sud et le captage de Ternay ;
– le syndicat intercommunal Millery- Mornant, sur le champ
L’captant de la commune de Montagny ;
– le syndicat intercommunal Sud- Ouest Lyonnais et le puits de Vourles ;
– le captage, privé celui- là, de l’Européenne d’embouteillage sur la commune de Jonage.
« Les usagers n’y sont pour rien » . Or, il revient aux personnes responsables de la production ou de la distribution de l’eau ( PRPDE) de mettre en oeuvre un plan d’action, a rappelé l’ARS, sous deux mois, et de faire réaliser les travaux dans les trois ans. Le Sidesol ( Syndicat intercommunal de distribution d’eau du Sud- Ouest lyonnais) présidé par le maire de Vaugneray, Daniel Jullien,
Syndicat mixte Rhône- Sud
Chasse- sur- Rhône, Loire- sur- Rhône, Givors, Grigny, Solaize, Communay, Saint- Symphorien- d’Ozon, Sérézin- du- Rhône, Simandres, Ternay.
Syndicat intercommunal Millery- Mornant
Chaussan, Millery, Montagny, Mornant, Orliénas, Rontalon,
Saint- Laurent- d’Agny, Taluyers, Vourles.
Syndicat intercommunal Sud- Ouest Lyonnais
Brignais, Brindas, Chaponost, Chevinay, Courzieu, Grézieu- la- Varenne, Pollionnay, Soucieu- en- Jarrest, Messimy, Sainte- Consorce, Thurins, Vaugneray, Yzeron. envisage des améliorations en trois étapes. Tout d’abord, diluer son eau de la nappe du Garon avec celle de la Métropole prise à Saint- Genis- Laval et Brignais. « Pour cela, il faut créer une interconnexion en mettant en place des vannes pilotables de gros diamètre. Cela va nous coûter 300 000 euros et devrait être réalisable d’ici le mois de mai. » Deuxième chantier : de lourds travaux sur l’usine de traitement des eaux du syndicat Rhône- Sud qui fournit un tiers de son eau au Sidesol. Enfin, à plus long terme encore, le Sidesol va étudier l’implantation d’un nouveau puits dans une zone moins sujette aux PFAS, à Millery. Mais cela, plutôt « à horizon de cinq ou six ans » . Reste la question de qui va payer ces aménagements, car augmenter le prix de l’eau semble difficilement acceptable pour l’usager. « Il va falloir se poser cette question : qui finance ? Les usagers n’y sont pour rien. Là, on règle l’urgence, mais la pollution est apportée par les industriels, et il faudra trouver un financement potentiel à tout cela. »