La Tribune de Lyon

Yojerlin César

- EMMA RESSEGAIRE

Champion de France de boxe anglaise à 18 ans, médaille de bronze aux championna­ts d’Europe, le Lyonnais Yojerlin César se prépare pour obtenir son ticket pour les JO de 2024. Même si son quotidien est aujourd’hui à Paris, il aime revenir sur ses terres, à Lyon, la ville où tout a commencé.

Àpeine rentré d’un stage de boxe en Colombie, Yojerlin César nous a donné rendez- vous au Boxing Lyon United ( Lyon 3e), là où tout a débuté pour lui. « C’est ici que l’on m’a formé et que j’ai tout appris dès l’âge de 13 ans. Quand j’ai besoin de me ressourcer, je viens ici pour faire des séances avec mon entraîneur Kamel Hasni » , explique le Guadeloupé­en, venu à Lyon à six ans. Pourtant, la boxe n’a pas toujours été une évidence pour lui. À neuf ans, il commence par jouer au foot, au FC Gerland. Constatant qu’il n’était pas fait pour les sports collectifs, Yojerlin César arrête. « Pendant plus d’un an, je n’ai pas fait de sport en club. Mais, je courais, faisais des abdos, pompes et autres au parc de Gerland pour rester actif » , poursuit le boxeur de 19 ans. Aimant nager à la piscine du Rhône, il avait même pensé à faire de la natation. Un jour, son père lui parle de la boxe, un sport qu’il ne connaissai­t pas du tout. « J’ai fait la connaissan­ce de mon entraîneur, ça a très bien accroché. Finalement, tout est allé très vite. »

Plus de 50 combats au compteur. Troisième aux championna­ts d’Europe Junior, puis champion de France Élites et récemment champion d’Europe U22 de boxe anglaise, le jeune homme a un palmarès déjà bien fourni. Pensionnai­re à l’Insep ( Institut national du sport, de l’expertise et de la performanc­e), Yojerlin César vit désormais à Paris, mais rentre dans sa famille, désormais installée à Villeurban­ne, dès qu’il le peut. « Ici, c’est plus agréable, j’aime que ce soit une ville à taille humaine. À Paris, c’est trop encombré, contrairem­ent à Lyon où nous n’avons pas besoin de faire la queue pour aller au restaurant par exemple. » Pour être performant sur le ring, celui qui est récemment monté chez les moins de 80 kg se doit de bien manger et en grande quantité. « J’aime aller manger dans le Vieux- Lyon. D’ailleurs, j’adore la gastronomi­e lyonnaise » , note le boxeur au plus de 50 combats. « Par contre, je déteste les quenelles. Je ne trouve pas que cela m’apporte de l’énergie... » , ajoute- t- il en rigolant. Son prochain objectif : se qualifier pour les JO de Paris 2024. Réponse fin février.

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