La Tribune de Lyon

Cap sur la Métropole

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« Je suis souple et modéré, mais rien ni personne ne me fait peur. »

2026, Sébastien Michel y pense, et pas seulement en se rasant. « Je pense que le local ne lui suffit pas, subodore Florence Asti- Laperrière. C’est un homme de réseau. Il voit tout le monde y compris des gens qu’il n’aurait pas fréquentés avant. » Ses adversaire­s imaginent peutêtre lui nuire en lui prêtant des intentions, mais l’intéressé ne s’en cache pas. « Ce qu’on fait à Écully peut être dupliqué à plus grande échelle » , assume- t- il, esquissant ses orientatio­ns : « Il faut que la Métropole renoue avec le rassemblem­ent et le compromis, avec un développem­ent économique compatible avec la transition écologique. » Un tel espace politique, si tant est qu’il existe, ne sera pas évident à occuper. Mais à droite, pas question de réfréner ses ardeurs : « Il fait partie de cette génération d’élus qui apportent un souffle nouveau. Il fait partie de ceux avec qui on gagnera » , assure Jérémie Bréaud. « Quand on a des talents, il ne faut pas s’en priver, abonde

Alexandre Portier, député LR du Beaujolais. Il ne faut pas avoir peur de la concurrenc­e, de sortir des sentiers battus. » « Pour récupérer Lyon et la Métropole, il va falloir qu’on soit tous ensemble. Qui aura la stature ? On a encore un peu de temps » , estime quant à lui Julien Smati.

Pierre Oliver fait également partie de la meute de jeunes loups de la droite lyonnaise.

Le maire LR du 2e arrondisse­ment de Lyon salue lui aussi « la hauteur de vue et la capacité d’analyse » de Sébastien Michel. « C’est un homme de dossier et de consensus, avec une bonne capacité à rassembler. Il est très apprécié chez nous. Il incarne une droite moderne et arrive très bien à parler de transition écologique, là où l’on n’est pas très bon, tout en étant intransige­ant sur nos thématique­s fortes comme la sécurité. » Pour autant, Pierre Oliver pressent une rude concurrenc­e à venir pour 2026 : « Après, je suis le premier à assumer mes ambitions aussi. Quand on fait de la politique, l’ambition est légitime. » Mais aussi consensuel et agréable que le décrivent ses proches, Sébastien Michel a déjà ses détracteur­s : « Il fait beaucoup de bruit avec sa bouche et beaucoup de vent avec ses bras, tacle cet élu de premier plan. Il joue un peu sur tous les tableaux, il est cramé de partout. » Cette autre figure de la politique lyonnaise est également circonspec­te : « C’est un peu le ravi de la crèche. Je pense qu’il ne passera pas la barre de son propre camp. » « J’ai toujours pensé qu’on pouvait réussir en étant quelqu’un de bien, ça prend juste plus de temps » , réplique calmement l’intéressé. Pour autant, Sébastien Michel l’assume : « La politique est un lieu de rivalité, et je n’ai pas peur de la compétitio­n. Après, le leadership ne se décrète pas, il se construit. Je me suis construit dans les sports collectifs, et la victoire passera par le collectif » , lance- t- il. En persistant par exemple dans son allégeance à Laurent Wauquiez en dépit des différence­s évidentes entre les deux hommes ? « Nous sommes humainemen­t très proches, et il m’encourage à continuer, insiste- t- il. Si on a une convergenc­e entre Région et Métropole, on va pouvoir faire des choses extraordin­aires. »

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