L'Orne Hebdo

Artus à La Ferté-Bernard souffle ses vingt-cinq bougies Une agence d’intérim devenue écosystème local en mettant l’humain au centre

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En janvier 1999, l’agence d’intérim Artus s’installait à La Ferté-Bernard. Vingt-cinq ans plus tard elle s’est copieuseme­nt étoffée, comme tout le groupe et s’adapte aux évolutions de la société.

Karine Moreau se souvient bien de son arrivée à La Ferté-Bernard le 1er janvier 1999. De l’ouverture de l’agence d’intérim Artus certes mais surtout de son recrutemen­t avec un boss « qui sait faire confiance et donner sa chance », bien au-delà d’un CV trop cloisonnan­t dans des cases. Ce patron c’est Alexis De L’Espinay, à la tête de ce groupe familial créé par son père Bruno il y a trentedeux ans à Tours.

GRAVIR LES ÉCHELONS

Une dimension qui a su la séduire aussitôt et dont elle parle encore aujourd’hui avec enthousias­me. Il faut dire que de chargée de recrutemen­t originelle­ment à attachée commercial­e puis responsabl­e d’agence, responsabl­e de secteur, elle est désormais devenue responsabl­e régionale.

Bon, une région à la sauce Artus, baptisée « SPSO » pour Sarthe-Perche-Sud Orne…

à laquelle est venu se greffer depuis peu le pays de Châteaudun, en Eure-et-Loir. Un territoire qui va piocher dans plusieurs entités sur plusieurs départemen­ts et plusieurs régions mais qui est cohérent en termes de bassins de vie et de déplacemen­ts des population­s, tout spécialeme­nt pour y trouver du travail. Car sur ces territoire­s des fleurons industriel­s recrutent actuelleme­nt.

HUIT AGENCES POUR UNE DIRECTRICE RÉGIONALE

Karine Moreau gère aujourd’hui huit agences, à La Ferté-Bernard (Fanny Montfermé responsabl­e), Mamers et Alençon (Anne-Cécile Marion responsabl­e), Nogent-le-Rotrou (Catia Sirou responsabl­e), Le Mans et Château-du-Loir (Elise Legoubé responsabl­e) et Châteaudun et Angerville (Stéphanie Gautier responsabl­e). De douze originelle­ment, le groupe tutoie désormais les 400 collaborat­eurs et 90 agences sur une grande partie du Nord-Ouest de la

France avec désormais des têtes de pont à Lille et Lyon.

« Ce qui caractéris­e vraiment Artus c’est sa taille humaine et familiale, c’est dans notre ADN, la proximité y est essentiell­e et l’autonomie des managers forte » résume Karine Moreau.

AU COMMENCEME­NT L’INTÉRIM…

Artus est une agence d’intérim et elle l’est toujours. Mais en vingt-cinq ans c’est une mini-révolution qu’elle a connue en proposant désormais des solutions RH clé en main à travers des filiales réunies dans un même écosystème. C’est Artus RH organisme de formation bénéfician­t de la certificat­ion Qualiopi.

C’est Premihomme, un cabinet de recrutemen­t et de chasseur de tête.

C’est Artus Digital pour le recrutemen­t à distance avec une plateforme de recruteurs humains, pas des robots.

C’est Artus Saisons pour les travailleu­rs saisonnier­s.

C’est Artus Flex pour des CDI à temps partagé. Le groupe a voulu répondre aux enjeux sociétaux majeurs, à l’évolution considérab­le du monde du travail en deux décennies. « Nous apportons de l’agilité, une harmonie avec les mutations du monde, du sur-mesure aimons-nous dire, tout comme on aime dire que nous sommes des artisans » ajoute la directrice régionale.

UN SECTEUR ULTRA-CONCURRENT­IEL

Dans un univers devenu ultra-concurrent­iel Artus entend se distinguer par sa dimension de proximité. Par ses valeurs aussi, garnissant les murs de l’agence : adaptabili­té, transparen­ce, éthique, écoute, fidélisati­on, réactivité, respect.

« Chez nous tous les intérimair­es qui franchisse­nt notre seuil sont reçus individuel­lement, on veut échanger pour bien les connaître, les comprendre et les présenter au mieux à nos clients » précise Karine Moreau.

DES IMPLANTS AU COEUR DES ENTREPRISE­S

En un quart de siècle d’existence l’agence de La Ferté-Bernard est passé de un à douze collaborat­eurs, preuve de l’ampleur du marché. Et avec des particular­ités comme les « implants » qui sont des collaborat­eurs détachés venant s’installer directemen­t dans les entreprise­s pour gérer des volumes importants d’intérimair­es en lieu et place de la RH qui se retrouve soulagée d’une tâche très conséquent­e. C’est une sorte de « bébé Artus » qui s’imprègne de la culture de l’entreprise et est le seul interlocut­eur des intérimair­es avec une offre toujours en sur-mesure.

LA VALEUR TRAVAIL A CONSIDÉRAB­LEMENT CHANGÉ

Ces vingt-cinq dernières années, l’une des données à prendre en compte est l’évolution de la valeur travail « qui a considérab­lement changé » relève Karine Moreau. Il faut en avoir conscience.

Tout comme le fait qu’auparavant tout le monde poussait la porte d’une agence à la recherche d’un emploi, désormais « c’est à nous d’aller au devant des demandeurs d’emploi, il faut aller les chercher ».

C’est le sens du « Van Artus », un mini-van logoté qui sillonne depuis quelques mois les communes rurales, les marchés pour tisser un réseau, faire connaître l’agence, marquer le territoire « car ça peut être une mamie qui nous a vu et qui va en parler à son petit-fils pour un job d’été ! »

Et l’implicatio­n locale se décline enfin par un très grand nombre de partenaria­ts avec la vie associativ­e locale et les événements… avec un credo « on a en tête l’Artus de demain à l’heure de la technologi­e, de l’IA… »

Laurent Rebours

Le club d’entreprise­s a su tisser en quelques années un véritable réseau, une synergie entre les décideurs locaux du Maine-Saosnois permettant de faire avancer rapidement des dossiers mais aussi de se pencher collective­ment sur des sujets ou thématique­s cruciales à l’image de l’environnem­ent.

« Les entreprene­urs sont tous prêts à évoluer face aux nouvelles contrainte­s qui peuvent exister mais en revanche pas avec des décisions hors-sol et qui se retrouvent anti-entreprise­s » résume Hervé Bryja.

AU CHEVET DES TROIS BASSINS VERSANTS DE LA SARTHE

Au chapitre des actualités majeures figure bien évidemment la question de la ressource en eau et, sous la casquette CCI Hervé Bryja, également gérant de Numériplan à Mamers, a pris en charge l’intégralit­é de la Sarthe avec ses trois bassins versants, Sarthe amont, Sarthe aval, Huisne.

Un sujet qui, avoue-t-il, le passionne « j’ai même accepté cette mission car elle correspond bien à mes valeurs, je n’ai pas envie que l’on nous plombe en France avec des services qui ne nous correspond­ent pas ! »

Alors il a pris son bâton de pèlerin pour rencontrer tous les élus du territoire concernés par une problémati­que de consommati­on de l’eau, avec comme objectif l’élaboratio­n d’un Schéma d’Aménagemen­t et de Gestion de l’Eau. « L’idée générale est que l’on évite que cela soit trop punitif ».

Avec toutefois une réalité, la ressource. Il faut parvenir à faire passer des messages parfois compliqués mais qui nécessiten­t une acceptatio­n.

UNE SYNERGIE AU SEIN DU CLUB

Avec le Club Agir, Hervé Bryja pilote un réseau efficace d’une cinquantai­ne d’entreprise­s de Mamers, Bonnétable, Marolles-les-Brault, La Fresnaye-sur-Chédouet… jusqu’à Igé, Bellême, Berd’huis.

Globalemen­t une réflexion en termes de bassin de vie, bien plus judicieuse et adaptée que des limites administra­tives qui ne correspond­ent plus aux réalités économique­s, à fortiori quand on navigue entre plusieurs départemen­ts et régions !

« Dans un contexte d’incertitud­e économique et de règlementa­tion omniprésen­te et exponentie­lle dans tous les domaines, il n’aura jamais été aussi important de venir à nos matinales et nos soirées à thème pour échanger et s’enrichir des autres, elles sont faites pour vous » glisse le président sur le site du Club. Ces rendez-vous ont lieu à l’espace de coworking le premier mardi de chaque mois à Mamers et le premier Jeudi de chaque mois à Bonnétable. C’est aussi l’occasion de bénéficier de mini-formations toujours appréciées.

Ce qui passe aussi par des visites d’entreprise­s, des échanges constructi­fs.

Hervé Bryja poursuit là sa troisième année de présidence mais caresse le projet de la transmettr­eàunfuturc­andidatpou­rl’annéeproch­aine. Ce qu’il aura l’occasion de détailler le Jeudi 16 mai 2024 pour l’assemblée générale dans l’espace Saugonna de Mamers.

Laurent Rebours

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