Grève du social et médico-social
Pour dénoncer «une crise sans précédent, et le milliard d’euros d’économie dans la santé et le social », les syndicats Sud, CGT, FO et CFTC de l’Orne, ainsi que le collectif SMS (social et du médico-social) appellent à la grève, jeudi 4 avril, à 11 h, devant le Conseil départemental de l’Orne.
« Une crise sans précédent »
Une journée symbolique puisqu’elle marque le début des négociations entre les employeurs et les syndicats des salariés. Or, d’après les syndicats, «le projet des employeurs et du Gouvernement est de dénoncer les conventions collectives »., afin de réaliser
« un milliard d’économies dans la santé et le social».
Ils dénoncent notamment « la suppression des congés supplémentaires et des trois jours de carence, l’individualisation des salaires avec une part variable (même travail et salaire différent), la non-reconnaissance des qualifications et des diplômes et la suppression des acquis ». Face à une «crise sans précédent » dans les secteurs du social et médico-social, les syndicats revendiquent des « salaires dignes pour toutes et tous », via une augmentation du point d’indice dans les conventions
collectives pour « rattraper les 30 % perdus depuis une vingtaine d’années», et une intégration des 183 € du Ségur. 50000 postes vacants De plus, les acteurs exigent « des moyens adaptés aux besoins de la population et au bon fonctionnement des structures pour améliorer les conditions de travail, d’accueil et d’accompagnement »,
mais aussi «une convention collective de haut niveau, des moyens à la hauteur à destination des étudiants du secteur, pour une formation de qualité. »
D’ici 2025, les deux secteurs prévoient 150000 départs à la retraite et une baisse importante du nombre d’étudiants, malgré les 50 000 postes vacants actuels.
Jeudi 4 avril, une délégation de représentants syndicaux sera reçue par le directeur de cabinet du préfet, à 9 h. Au-delà des revendications salariales, «nous allons pouvoir exprimer l’urgence à agir, proposer des moyens dans nos secteurs d’activités» et réclamer « un plan financier d’urgence pour tout le secteur, à la hauteur des besoins », indiquent les syndicats. «Nous ferons un retour [de cet échange] lors de la manifestation. »