L'Obs

LA “FEMME IDÉALE” DE JAGGER

- Fabrice Pliskin

Ils l’ont tous courtisée. En vain, selon ses biographes officiels. Après lui avoir écrit un poème sur la pochette de son disque « Another Side of Bob Dylan » (1964) (« Pour Françoise Hardy/au bord de la Seine/une ombre géante/de Notre-Dame/cherche à attraper mon pied… »), Bob Dylan lui fait écouter « I Want You » dans sa chambre d’hôtel parisienne en 1966. Un « message personnel » aussi limpide que non suivi d’effet. Françoise Hardy a révélé qu’elle avait aussi en sa possession deux lettres d’amour de l’Américain. Toujours dans les années 1960, dans sa chambre d’hôtel à Londres, elle reçoit la visite du couple Brian Jones-Anita Pallenberg, qui, chacun, marque son désir de la connaître plus intimement. Quant à Mick Jagger, il l’a décrite comme son « idéal féminin » dans une interview publiée dans le magazine « Mademoisel­le Age tendre ». David Bowie,

John Lennon et Paul McCartney auraient aussi cherché ses faveurs. Faute de nous la prendre, la pop anglo-saxonne l’a reprise : Bronski Beat a chanté « Comment te dire

Adieu », Eurythmics « Tous les garçons et les filles ». Robbie Williams, lui, a échantillo­nné « Voilà » pour « You Know Me ». Mais le plus bel enfant né des amours de Françoise et de l’Angleterre, on le doit à Damon Albarn, le chanteur de Blur. Le petit Damon passait ses vacances d’été près de Dol-de-Bretagne, où la radio diffusait des chansons de Françoise Hardy. En 1994, le grand Damon enregistra­it avec elle

« To the End (La Comedie) ». Une autre façon de dire :

« Kiss me Hardy. »

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