Aquarel, jamais plus pareil
L’association aux missions socioculturelles prend un nouveau départ. Depuis l’assemblée générale du 30 mars, le bureau et le conseil d’administration ont été renouvelés et constitués de nouveaux volontaires. Véronique Leparmentier, ancienne directrice du centre socioculturel d’Eaubonne, est la nouvelle présidente.
Après une expertise qui avait révélé un défaut structurel dans l’organisation d’Aquarel, un débat s’était ouvert autour de l’avenir de l’association qui gère les centres socioculturels de Marcouville et des Louvrais. Une situation qui a alimenté le débat municipal.
« Nous considérons que la situation d’Aquarel est particulièrement délicate », avait évoqué Gérard Seimbille, conseiller municipal (Dvd) du groupe minoritaire Vivre à Pontoise, en séance du 8 février, s’étonnant que l’association ait connu une baisse de sa subvention en 2023 « alors qu’elle était en déficit et cette année, l’augmentation ne répond pas à ses exigences. Cette association n’est pas considérée à la hauteur de ce qu’elle devrait être », estimait-il.
« Compte tenu de la situation d’urgence, au constat d’un déficit de subvention de plus d’un million d’euros depuis 2015, l’association ira au dépôt de bilan », avait ajouté Pascal Bourdou, conseiller municipal du même groupe.
« Nous considérons que la subvention accordée pousse l’association au dépôt de bilan », était allé jusqu’à déclarer Gérard Bommenel, conseiller municipal du groupe Pontoise Écologie et Solidaire.
« L’aide de la Ville à Aquarel représente presque la moitié de l’enveloppe des subventions », avait rappelé Stéphanie Von Euw, maire (Lr), « Ce que je perçois, au-delà de la difficulté financière, c’est qu’il y a d’autres raisons plus compliquées à régler », avait elle rétorqué. L’élue avait alors proposé d’aborder le cas Aquarel, lors du conseil municipal du 3 juin.
Sans directeur général
Entre-temps l’assemblée générale de l’association a ouvert un nouvel horizon pour Aquarel qui a « repensé son fonctionnement sans le poste de directeur général », a annoncé Agnès Irrmann, exprésidente de l’association, lors du débat municipal. Un conseil d’administration a été élargi et comprend d’anciens membres.
Une équipe renouvelée s’active autour d’une nouvelle présidence. Les priorités portent sur la « consolidation de fonctionnement » et un point d’attention sera porté sur la maison de quartier de Marcouville.
Désormais, ce sont les directeurs de centres qui gèrent seuls les structures autour d’adhérents bénévoles des quartiers.
Subventions
Des dispositions qui font encore l’objet d’interrogations au sein du conseil municipal. Florence Chambon, conseillère municipale d’opposition, s’étonne d’un « niveau d’ingérence de la mairie dans l’organisation ». « On (la Ville) ne vote pas, ni ne prend de décision », a rassuré Schahrazade Delamare, adjointe en charge de la vie des quartiers et qui figure dans le nouveau conseil d’administration. « La Ville est en conseil et en accompagnement », a clarifié Stéphanie Von Euw, maire (Lr). La confiance s’impose. Une subvention exceptionnelle de 50 000 € de la Ville a d’ailleurs été adoptée à l’unanimité. Elle complète les 510 000 € déjà octroyés.