« La maire n’a pas empêché le lent déclin d’Auvers »
Jean-Pierre Béquet, conseiller municipal (Ps) minoritaire et maire d’Auverssur-Oise de 1989 à 2014 : « Je porte évidemment un regard sévère sur le bilan d’Isabelle Mézières. Dès son élection, en 2014, elle a montré sa volonté de rompre avec tout ce qui avait été fait avant elle. Un exemple parmi d’autres : le retrait du local à l’association Aes (Association Emploi Solidarité) qui aidait les personnes en difficulté à trouver un emploi.
Pas de transition écologique
Elle a également montré sa détermination à ne pas appliquer la loi Sru (Solidarité et renouvellement urbain qui impose 25 % de logements sociaux aux villes, Ndlr). Même si les pénalités ont été atténuées, elles continuent de peser sur les finances de la commune.
On constate par ailleurs un manque de volonté de la municipalité pour appliquer la transition écologique. Mme Mézières a stoppé le projet d’écoquartier et ne montre aucune réflexion sur ces enjeux.
Vraie rupture
La maire a voulu créer une vraie rupture avec les politiques précédentes, mais elle n’a pas empêché le lent déclin d’Auvers et de sa population. Cela entraîne beaucoup de conséquences pour la ville.
Le départ des cinq médecins de la maison de santé est une faute grave. J’en ai parlé lors du vote du budget 2024 : Auvers est devenu un désert médical et il sera difficile de retrouver des médecins.
Depuis dix ans, il y a un assèchement de la démocratie. Il n’y a plus de possibilités de se réunir pour les partis politiques.
Récemment, j’ai demandé une salle pour une réunion dans le cadre des élections européennes, mais on m’a répondu qu’elle n’était pas disponible à la date souhaitée. J’ai proposé un autre jour, mais, là encore, on me l’a refusée. Cette attitude est dangereuse pour la démocratie locale.
Chaude ambiance
Nous avons aussi noté le nombre important de démissions des adjoints et colistiers de la maire depuis 2014. Il est vrai qu’il y a moins d’agressivité dans les débats du conseil municipal, mais Mme Mézières ne rebondit pas sur tous les sujets et l’ambiance lors du vote du budget est toujours un peu plus chaude. »