Magdy, tué d’une cinquantaine de coups de couteau, un suspect écroué
Un homme de 61 ans a été écroué, jeudi 21 mars, à la suite du meurtre de Magdy, 61 ans, tué d’une cinquantaine de coups de couteau en octobre dans son appartement de Bezons.
Il avait été découvert gisant dans une mare de sang dans son appartement situé au 6e d’un immeuble de la rue Parmentier de Bezons, à quelques pas du gymnase Pierre-deCoubertin, en octobre 2023. Magdy, 61 ans, surnommé « l’Égyptien » par ses voisins du fait de son origine, avait été poignardé à une cinquantaine de reprises. Cinq mois après ce crime d’une extrême violence, un suspect a été mis en examen pour meurtre et écroué jeudi 21 mars. Ce dernier aurait agi à la suite d’un différend sur fond d’argent.
Multiples plaies dans le dos
C’est l’ex-compagne de la victime qui avait donné l’alerte peu avant 15h le samedi 21 octobre 2023. À leur arrivée dans l’appartement, les secours constatent qu’ils ne peuvent rien faire pour la victime. Présentant de multiples plaies à l’arme blanche dans le dos, son corps a été retrouvé en état de rigidité cadavérique.
Les policiers constatent des traces de lutte dans l’appartement. Pour autant, la porte du domicile ne présente pas de trace d’effraction, laissant penser que Magdy connaissait son meurtrier qu’il aurait laissé entrer chez lui. Aucune empreinte permettant d’identifier le suspect n’est toutefois retrouvée sur la scène de crime par les experts de la police scientifique.
L’autopsie ayant conclu que la mort du sexagénaire remonte au jeudi 19 octobre 2023, les enquêteurs de la brigade criminelle de Versailles (Yvelines) s’intéressent aux images de vidéosurveillance enregistrées ce jour-là, sans succès. L’étude sur la téléphonie de la victime ainsi que l’enquête de voisinage ne donnent rien non plus.
C’est en se penchant sur sa personnalité que les policiers vont avancer dans leurs investigations. Ils découvrent que Magdy était un prêteur sur gages qui s’adonnait également à l’achat et la revente d’or selon une information de nos confrères du Parisien. « Il mettait une pression énorme sur ses débiteurs pour être remboursé. Il donnait aussi dans la petite escroquerie, principalement au sein de sa communauté », précise une source proche de l’affaire au quotidien.
Les enquêteurs passent au crible le passé de la victime et ses relations. Surveillances, filatures, écoutes téléphoniques, au terme de longues et minutieuses investigations et de plusieurs auditions, ils réussissent à identifier un suspect. De nationalité égyptienne, ce dernier est connu des services de police pour de petits faits d’escroquerie.
Il nie être l’auteur de ce meurtre
L’étude de la téléphonie permet de constater qu’ils s’appelaient tous les jours avec Magdy jusqu’au décès de ce dernier. Le Parisien précise que la découverte d’un élément matériel permet aux forces de l’ordre de confondre l’individu avant de l’interpeller le mardi 19 mars à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le restaurant où il travaille.
Lors de la perquisition de son domicile à Alfortville (Valde-Marne), les enquêteurs découvrent un objet volé dans l’appartement de la victime. Placé en garde à vue, le meurtrier présumé a toutefois nié les faits durant ses deux jours d’audition.