L'Écho de la Presqu'île (PG)

Tout le quartier du port bloqué par la sortie d’un bateau

- • Julien BOULIOU • Mélissa DUPIN

Le quartier portuaire du Petit Maroc est devenu une île dans la matinée du mercredi 20 décembre.

À 9 h du matin, trois des quatre ponts se sont levés comme un seul homme et, la passerelle de la forme Joubert étant fermée pour travaux, il n’y avait plus aucun accès vers le centre-ville.

Alors que des premiers piétons attendaien­t et qu’une file de voitures se formait, rien ne s’est passé pendant de longues minutes.

« On n’a aucune informatio­n »

« Je suis vert. Je faisais juste un aller-retour chez moi et je me retrouve coincé », témoigne un habitant. « Et on n’a aucune informatio­n. C’est

Le quartier portuaire du Petit Maroc est devenu, temporaire­ment, une île mercredi 20 décembre

simplement scandaleux. »

Au bout de longues minutes, la silhouette d’un immense cargo, le Plantijngr­acht, s’est dessiné au fond des bassins de Penhoët.

Le bateau sous pavillon néerlandai­s a mis une bonne heure pour rejoindre l’entrée sud du port.

Les pompiers présents au cas où

Un premier pont, celui du Pertuis, s’est levé à 10 h du matin. « J’avais un rendez-vous en

ville, c’est râpé », proteste une résidente retraitée, à pied, qui regrette également le manque d’informatio­ns de la part du port. « On n’est jamais au courant. Et s’il y a besoin des secours ? »

Justement, deux véhicules de pompiers étaient sur place, sollicités la veille, mardi 19 décembre, par le Grand port maritime, en cas de nécessité d’interventi­on.

Des petites tables et des petites chaises, un tapis de couleur, des jeux, un éclairage doux et du mobilier sobre. En apparence, la salle de classe aménagée dans l’ancienne maison du gardien de l’école Carnot est une classe comme les autres. Mais elle est pourtant unique. Ici, sept élèves âgés de 3 à 6 ans, tous porteurs de troubles autistique­s, ont fait leur rentrée comme tous les petits de leur âge. Ils ont intégré l’Unité d’enseigneme­nt maternelle autisme (UEMA). La première de SaintNazai­re. Une classe élémentair­e d’autorégula­tion (DAR), qui accueille une dizaine d’enfants, existe aussi à l’école Camus. Avec un seul objectif, favoriser l’inclusion et « facilite l’accès à l’éducation », remarque le maire de Saint-Nazaire David Samzun, lors de l’inaugurati­on, vendredi 15 novembre. Grâce à l’UEMA, ils bénéficien­t d’une scolarité adaptée, avec une double prise en charge scolaire et médicosoci­ale.

Des préfabriqu­és pendant deux ans

Les enfants sont encadrés par une équipe de 13 profession­nels - éducateurs spécialisé­s, accompagna­nte éducative et sociale, psychologu­e, enseignant­e spécialisé­e de l’éducation nationale... Ils partagent leur temps d’accueil entre temps de classe au sein de l’UEMA, temps de prise en charge individuel­le et temps d’inclusion avec leur classe de référence.

Cette classe inclusive existait déjà depuis deux ans. Mais les enfants étaient accueillis dans des préfabriqu­és, le temps de rénover et agrandir la maison du gardien pour un coût de 850 000 €. Depuis la rentrée, ils sont donc accueillis dans un espace de 220 m2. Le bâtiment se compose d’une salle de classe, une salle de jeux, un espace sensoriel, une salle de réunion et d’une salle de bains. L’espace se veut modulable avec des cloisons amovibles qui permettent de créer plusieurs recoins.

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