6 conseils pour des cookies parfaits
1. Respecter les quantités.
La précision, c’est la clé en pâtisserie ! Équipez-vous d’une balance numérique :
« Cela peut vraiment se jouer à des détails : trop de farine, de beurre, de sucre… et c’est l’aspect et le goût qui changent », explique Nafissa.
2. Laisser reposer la pâte au frais.
C’est très important ! Avant façonnage et cuisson des cookies, un petit tour au frigo.
« Cela permet de travailler plus facilement la pâte par la suite. Ils tiendront davantage à la cuisson, se tasseront moins. Une heure au réfrigérateur, c’est l’idéal, mais une demi-heure peut suffire, si on est pressé. » Pour des cookies croustillants à l’extérieur et fondants à l’intérieur, réservez votre appareil au congélateur pour créer un choc thermique.
3. Se munir d’une cuillère à glace.
Il n’y a pas mieux pour les façonner, à la sortie du frigo, avant de les aplatir légèrement, avec la paume de la main. Pour des cookies parfaitement ronds, Nafissa recommande d’effectuer ensuite des mouvements circulaires autour de chacun d’entre eux, à l’aide d’un emporte-pièce un peu plus grand.
4. Utiliser une plaque recouverte d’un papier cuisson.
Elle déconseille les tapis en silicone. « La texture sera moins bien. Mieux vaut employer une plaque basique ou, de préférence, une perforée ! » Et on veille à bien espacer les cookies, afin qu’ils ne fusionnent pas pendant la cuisson.
5. Régler le four en mode chaleur tournante.
La plaque doit être placée au milieu du four, préchauffé entre 170 °C et 200 °C. Il est indispensable de garder un oeil pendant la cuisson (une dizaine de minutes en général), car elle peut varier en fonction des fours et du diamètre des biscuits. Nafissa rappelle qu’un cookie bien cuit se repère à un bord légèrement doré. Attention : une surcuisson les asséchera, donc mieux vaut qu’ils paraissent encore un peu mous, ils n’en seront que meilleurs.
6. Les laisser refroidir sur une grille.
Tout juste sortis du four, les cookies sont friables et fragiles, il faut alors les manipuler délicatement à la spatule pour ne pas les casser (et se brûler !). Enfin, pour éviter qu’ils se ramollissent, on les conserve dans une boîte hermétique. Nafissa y glisse même un morceau de pain, qui vient absorber l’humidité. Ils resteront ainsi délicieux pendant une petite semaine.
Intolérante au gluten, Zoé Reich s’est lancée sur les réseaux sociaux pour partager ses recettes alternatives et ses astuces du quotidien, avec l’espoir de mettre en lumière sa maladie encore peu diagnostiquée. Défi relevé : la jeune femme cumule près de 620 000 abonnés et a sorti son deuxième livre de cuisine !
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ET DANS VOS DEUX LIVRES DE CUISINE, VOUS PROPOSEZ DES RECETTES EXCLUSIVEMENT SANS GLUTEN. POURQUOI ?
Le diagnostic de maladie coeliaque est tombé à mes 18 ans. C’est une maladie intestinale chronique et auto-immune qui touche
1 % de la population en France. Même lorsqu’on est porteur du gène, on ignore pourquoi la maladie se développe… ou pas. Pour informer les gens et attirer leur attention sur cette affection dangereuse, encore peu connue du grand public, j’ai eu l’idée d’utiliser les réseaux sociaux. VOTRE DÉMARCHE N’EST DONC PAS LIÉE À LA TENDANCE DE CONSOMMER SANS GLUTEN ?
Pas du tout. Je me suis effectivement rendu compte que la majorité des gens pensent que le « sans gluten » est soit une mode, soit une façon de soigner des maux d’estomac bénins. Dans mon cas, ce n’est pas un choix. C’est la seule solution qui me permet de continuer à vivre. En France, la maladie coeliaque est rarement prise au sérieux, contrairement à l’Angleterre, l’Australie ou les États-Unis. QUE SE PASSE-T-IL SI ON RETIRE COMPLÈTEMENT LE GLUTEN DE NOTRE ALIMENTATION SANS RAISON MÉDICALE ?
Si on arrête d’en consommer sans raison précise, il est très compliqué par la suite de le réintroduire dans son alimentation, car le corps n’est plus habitué à le digérer.
Pour certaines maladies comme l’endométriose, exclure le gluten peut aider, mais ce n’est pas le même degré de vigilance que lors de maladie coeliaque où la moindre trace de gluten dans un produit peut entraîner des conséquences graves.
COMMENT SÉLECTIONNEZ-VOUS LES PRODUITS SANS GLUTEN ?
En Europe, la législation très claire oblige les industriels à mentionner tous les allergènes, il suffit donc de lire les étiquettes. En France, l’Association française des intolérants au gluten appose le sigle d’un épi de blé barré, mais tous les produits sans gluten ne l’affichent pas, car ce symbole est payant. J’achète donc plutôt les produits en vérifiant que le gluten ne figure pas dans leur composition. En cas de trace de gluten, chaque entreprise est libre de le mentionner ou pas.
QUELS SONT LES PRODUITS QUE VOUS CONSOMMEZ RÉGULIÈREMENT ?
Sans s’en rendre compte, à la maison, on mange souvent sans gluten : les pommes de terre, le riz, le maïs, les fruits, les légumes, les viandes ou le poisson n’en contiennent pas. Pour la plupart des ingrédients de base, comme les pâtes, on peut les acheter sans gluten. Pour les gâteaux, j’utilise de la farine de riz, de la poudre d’amande, de la Maïzena. Dans les magasins bio, on peut aussi trouver toute une gamme de céréales, comme la farine de sarrasin, le millet, le sorgho…
AVEZ-VOUS UN RITUEL POUR CRÉER UNE RECETTE ?
Actuellement, je décline régulièrement mes propres recettes. Je commence souvent par regarder le contenu de mon frigo afin de cuisiner un plat avec le moins de matériel possible et des ingrédients que l’on peut trouver partout et à un prix abordable, comme les oeufs. Je trouve aussi mon inspiration dans les livres, les restaurants ou les réseaux sociaux.
AVEZ-VOUS UNE RECETTE PRÉFÉRÉE ?
Celle que j’aime me préparer, c’est un pain très nutritif aux graines, une alternative au pain classique car il ne contient aucune farine. Il est fabriqué à partir d’un mélange de graines et d’oléagineux auquel j’ajoute des oeufs, qu’on peut éventuellement remplacer par une poudre de psyllium.
QUEL PLAT « FAIT MAISON » VOUS RELIE À VOTRE ENFANCE ?
Le gâteau au chocolat de ma maman à base de poudre d’amande qui, par le plus grand des hasards, ne contenait pas de gluten. Il a toujours été le gâteau d’anniversaire pour toute la famille.
VOTRE SUCCÈS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX VOUS A-T-IL SURPRISE ?
Oui, un peu, car au départ je pensais que ce régime alimentaire n’était qu’une niche qui ne pouvait intéresser qu’un nombre limité de personnes. Ce succès m’offre l’opportunité d’aider les internautes coeliaques à adopter un régime sans gluten.
CONCRÈTEMENT, QUEL GENRE DE PERSONNES AIDEZ-VOUS ?
Je parle souvent avec de jeunes mamans un peu désemparées lorsqu’elles découvrent que leur enfant souffre d’une intolérance au gluten. Étant moi-même professeure des écoles, je suis bien placée pour répondre à toutes leurs questions, notamment sur les collations à la cantine ou chez les copains.
QUELLE RECETTE A RÉCOLTÉ LE PLUS DE VUES SUR VOTRE COMPTE INSTAGRAM ?
Il s’agit d’une sorte de gâteau pour le petit déjeuner à base de banane, de flocons d’avoine, de pépites de chocolat et de lait. Je l’ai souvent décliné avec ou sans oeufs et beurre de cacahuète.
AVEZ-VOUS L’INTENTION DE GAGNER VOTRE VIE EN CUISINANT À PLEIN TEMPS ?
J’adore mon métier de professeure et, pour le moment, je souhaite continuer à combiner cette carrière avec mes activités de cuisine.
COMMENT GÉREZ-VOUS LES REPAS À L’EXTÉRIEUR ?
Lorsque je dois assister à un événement, je prévois toujours de manger avant ou après. Pour éviter de souffrir de fringale, je glisse dans mon sac des petits en-cas que j’ai moi-même préparés. Avec le temps, on apprend à mettre en place toutes ces petites astuces qui nous facilitent la vie.
« En France, la maladie coeliaque est rarement prise au sérieux, contrairement à l’Angleterre, l’Australie ou les États-Unis. »