Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Cession d’objets précieux situés dans un État tiers à L’UE

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Un particulie­r résident français a cédé, dans le cadre de la gestion de son patrimoine privé, un objet précieux physiqueme­nt situé, au jour de la cession, sur le territoire d’un État tiers à L’UE. Il a été imposé de plein droit à l’impôt sur le revenu selon le régime des plus-values sur biens meubles (CGI art. 150 UA et 150 VL). Il a contesté le fait de ne pas pouvoir opter pour une imposition à la taxe forfaitair­e sur les objets précieux, applicable lorsque l’objet est situé en France ou sur le territoire d’un autre État membre de L’UE (CGI art. 150 VI, I et II et 150 VL), et a demandé l’annulation pour excès de pouvoir de plusieurs commentair­es administra­tifs (BOFIP-RPPM-PVBMC-10-§ 70-01/04/2014 ; BOFIP-RPPM-PVBMC-20-10-§ 180-31/12/2018). Saisi de cette différence de traitement, le Conseil constituti­onnel a déclaré les dispositio­ns contraires à la Constituti­on le 27 novembre 2020 (C. constit., décision 2020-868 QPC du 27 novembre 2020). En conséquenc­e, depuis le 28 novembre 2020, lorsque des métaux, bijoux, objets d’art, de collection ou d’antiquité cédés se situent dans un État tiers, la cession est de plein droit soumise à la taxe forfaitair­e sur les objets précieux, sauf option expresse du vendeur, personne physique, pour le régime des plus-values sur biens meubles, et sous réserve de certaines conditions.

Pour les instances en cours au 28 novembre 2020 concernant des cessions réalisées en 2020, une réclamatio­n peut être déposée au plus tard le 31 décembre 2022 (voir § 5-1).

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