« Vernon n’est pas un sous-territoire »
En raison de travaux, la circulation en train entre Vernon et Paris va être perturbée jusqu’à la fin de l’année 2024. L’absence de solution de substitution crée la colère de Vernon train de vie, une association d’usagers.
Un trajet rallongé de 4 à 5 minutes pour rejoindre Paris à partir du 10 décembre, et jusqu’à fin 2024. « Sachant que les travaux ne vont commencer qu’en avril 2024, on peut penser que la limitation n’est pas essentielle », souligne Nicolas Catteau, président de l’association Vernon train de vie. Ajoutez à cela 20 week-ends sans train entre Mantes-la-Jolie (Yvelines) et Val-de-Reuil en 2024 (sept week-ends sans train du vendredi 23h au dimanche 16h et 13 week-ends sans train du vendredi 23h au lundi matin 5h). Le tout sans solution de substitution proposée, au départ, par la SNCF et la Région Normandie. Voilà ce qui anime la colère de l’association Vernon train de vie depuis plusieurs semaines.
« On nous a informés de ce calendrier lors de la conférence d’axe qui s’est déroulée à Rouen le 9 octobre dernier. S’il n’est pas question de remettre en cause les travaux, nous avons été stupéfaits par l’absence de substitution alors que les usagers de Vernon et de Gaillon se retrouveront sans transport en commun près d’un week-end sur deux en 2024 ! », regrette Nicolas Catteau, pour qui il est « hors de question qu’on en reste là » et qui rappelle que « Vernon n’est pas un sousterritoire ».
❝ Nous avons été stupéfaits par l’absence de substitution. NICOLAS CATTEAU, président de l’association Vernon train de vie.
D’autant que la situation n’impactera pas uniquement les navetteurs. « L’absence de train concerne à la fois les usagers qui vont vers Rouen et Paris. Elle impacte les personnes qui travaillent le samedi mais aussi les touristes, qui vont avoir du mal à rejoindre la gare de Vernon. Ce n’était déjà pas simple en 2023, mais le fait de ne pas avoir de train le dimanche soir sera encore plus problématique », poursuit Nicolas Catteau. Les étudiants, qui sont nombreux sur les quais de la gare le dimanche soir pour rejoindre la ville où ils étudient, seront les premiers touchés par l’absence de train : « Ce sera trop compliqué pour eux de prendre le premier train du lundi à 5h, surtout s’ils ont des correspondances à Rouen ou Paris. » Et effectuer le trajet en voiture n’est pas envisageable : « tout le monde n’a pas la possibilité de le faire et ça a un coût », insiste le président de Vernon train de vie.
Afin de pallier l’absence de train, Vernon train de vie a demandé à la SNCF de mettre des cars à disposition pour rallier la gare de Mantes-la-Jolie. « Pour l’instant, la SNCF nous a répondu que des cars de substitution seront mis en place vers Val-de-Reuil (lire encadré). On nous rajoute une réservation en plus, ça reste une contrainte mais on peut faire un effort », confie Nicolas Catteau. Avec l’association, ils ont également alerté François Ouzilleau, le maire de Vernon. Ce dernier a rédigé deux courriers