CSALP : «une priorité» pour le Département
L’édition 2023 du festival Ça sonne à la porte avait été marquée par la représentation de la chorale des collèges, soutenue par le Département de l’Eure. La collectivité n’avait pas retenu CSALP par hasard pour faire se produire les près de 700 élèves en compagnie de La Maison Tellier. Ce festival, «c’est pile le type d’événement culturel qu’on veut promouvoir, c’est à l’image de ce qu’on veut faire. C’est en pleine ruralité, c’est un festival intermédiaire, pas une grosse machine, mais quand même une belle organisation, qui permet d’avoir des têtes d’affiche qualitatives et d’avoir l’utilité locale de révéler et faire monter des groupes. C’est un festival qui coche toutes les cases », vante Alexandre Rassaërt, le président du Département.
À tel point qu’il en a fait « une priorité », augmentant « très sensiblement » sa participation ces dernières années. Le débat sur le format de la manifestation n’a pas lieu d’être, aux yeux d’Alexandre Rassaërt : «Il faut qu’il reste tel qu’il est, sur le même modèle, tous les ans, gratuit, avec des équipes passionnées». La balle est donc dans le camp d’EPN, et rapidement, enjoint l’ancien maire de Gisors, car le temps presse pour monter le festival choral.
S’il soutient sans réserve Ça sonne à la porte, le Département finance aussi depuis sa création le festival Rock in Évreux. Le deal, selon Alexandre Rassaërt, avait été clair dès le début : « L’engagement de la mairie d’Évreux était que le festival se finance tout seul au bout de trois ans. Le Département devait payer pendant trois ans et se retirer, et que le festival fonctionne avec peu de financements publics».
La réalité est tout autre : il a donné 100000 € la première année, pour lancer la machine, puis 60000 € ensuite, sans compter l’achat de places (20 000 € l’an dernier). Suffisamment pour que, désormais, le patron du département attende «la transparence totale. C’est une exigence avant toute prise de décision sur RIE. J’attends de voir les comptes, de voir si tout ça est viable. Participer à un événement populaire et festif, oui, mais juste participer au remboursement d’une dette sans fond, c’est moins intéressant pour nous ».
Conclusion d’Alexandre Rassaërt, à propos des deux festivals d’Évreux et son agglomération : «Quand je vois les sommes mirobolantes mobilisées sur le festival rock d’Évreux, je ne comprendrais pas qu’on pinaille sur CSALP. »