Ici et là-bas
Les médias sont de grands enfants, les réseaux dits sociaux le sont plus encore. Ils ont besoin de se voir offrir de façon permanente des hochets sous forme d’infos « sensationnelles » afin qu’ils les mettent à la une, qu’ils fassent le buzz, comme on dit. Chacun copiant son petit voisin, et répétant avec plus ou moins d’approximation ladite info. Le « téléphone arabe » en sorte.
Ainsi, nos petits camarades se sont jetés goulûment sur l’annonce faite que les buralistes pourraient vendre des munitions de chasse. Or, ils ont bien souvent oublié de dire que l’application de cette mesure serait certainement limitée, du fait de plusieurs facteurs :
- il faudra que les buralistes soient motivés, c’est-à-dire que leur clientèle réclame cette offre et qu’eux-mêmes en tirent un bénéfice financier suffisant ;
- les buralistes devront financer et suivre une formation spécifique ;
- ils auront à gérer le stockage des munitions dans le respect de normes rigoureuses.
Néanmoins, dans les secteurs peu pourvus en armureries, notamment dans les régions avec du relief où les kilomètres comptent double, cette nouvelle offre sera la bienvenue d’autant plus que le buraliste est chasseur. Aux autres de passer… l’examen du permis de chasser ! [lire p. 12]
Agrainage. Outre des battues supplémentaires et le piégeage, nos voisins wallons mettent en place la fin progressive du « nourrissage » – c’est leur expression – en période de battue, c’est-à-dire du 1er octobre au 31 mars. Il sera très intéressant d’observer de quelle façon se déroule cette révolution... [p. 14]
Européennes. Le 5 décembre dernier, Willy Schraen a annoncé officiellement qu’il serait tête de liste de l’Alliance rurale dans le cadre des élections européennes de juin. Des questions peuvent être posées :
- le monde de la chasse se mobilisera-t-il comme à l’époque de Cpnt, pour le coup mouvement collectif, porté essentiellement par le système fédéral et les associations cynégétiques ? ; - de quelle façon les autres acteurs de la ruralité traditionnelle, pêcheurs, agriculteurs, etc., se mobiliseront-ils ? ;
- quels seront les effets des réseaux sociaux ? [p. 15]
Trophées. Des députés Écologiste-Nupes, Modem et Renaissance réclament l’interdiction d’importation et d’exportation des trophées d’espèces protégées en Europe, mais qui ne le sont pas systématiquement en Afrique. Cela davantage pour des questions dites morales qu’au nom de la conservation.
En effet, il est désormais établi que la chasse – toujours plus encadrée – contribue à la conservation des espèces. Non seulement, les équipes de chasse participent à la surveillance des territoires et à la lutte contre le braconnage, mais la valorisation financière de la faune sauvage encourage les populations locales à préserver elles-mêmes le buffle, le léopard, le lion, l’éléphant, etc. Tout cela dans les secteurs les plus reculés de la brousse où le tourisme de vision ne peut être organisé. [p. 12]
Sécurité. Étrange paradoxe, plus les chasseurs font des efforts et obtiennent de bons résultats en matière de sécurité, plus nos concitoyens paraissent craindre l’accident de chasse. À ne pas en douter, nos opposants, relayés par les réseaux sociaux, ont réalisé un remarquable travail de sape. N’est-il pas regrettable que nous n’ayons pas mis en place plus tôt la formation sécurité ? [p. 64] N’est-il pas dommageable que nous ne communiquions pas davantage sur les très nombreuses règles de sécurité que nous appliquons ? Voilà un beau thème de communication à l’échelle nationale, concret et positif. Pour la prochaine vidéo de la Fnc ?…
Bonne lecture à toutes et à tous.
Les équipes de Connaissance de la Chasse vous souhaitent un bon Noël et vous présentent leurs meilleurs voeux.