Challenges

Reborn reconditio­nne en France tous ses smartphone­s

Roger-David Lellouche a créé en 2016 cette société spécialisé­e dans la réparation de produits high-tech. En 2026, avec une nouvelle usine, il vise 1 million de pièces par an.

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Challenges. Quelle est l’activité de Reborn?

Roger-David Lellouche. Nous reconditio­nnons principale­ment des smartphone­s, qui représente­nt environ deux tiers de nos produits. Le reste est constitué en majorité d’articles Apple : AirPods, iPads ou MacBooks. En 2017, nous avons investi 12 millions d’euros pour ouvrir une usine de 6 000 mètres carrés consacrée au reconditio­nnement de biens électroniq­ues à Nice. Reborn est une filiale du groupe DPA Europe, qui historique­ment commercial­isait de l’électroniq­ue grand public, comme des auto

radios ou des systèmes embarqués pour l’automobile.

Vous êtes peu connu du grand public…

Effectivem­ent, nous travaillon­s surtout avec les principaux opérateurs, tel Bouygues Telecom, pas forcément avec les places de marché comme Back Market. Nous sommes présents dans 3 000 points de vente, en particulie­r dans la grande distributi­on ou chez Fnac Darty. Nous n’avons pas de boutique en propre. La concurrenc­e paraît forte sur le smartphone reconditio­nné…

Les deux principaux acteurs du marché en France sont Recommerce

Solutions et nous. Avoir des sociétés identifiée­s est une bonne chose pour faire barrage aux dérives, notamment celles des places de marché qui ne paient pas toujours leurs taxes. Notre différence tient au fait que nous sommes un groupe familial, contrairem­ent au holding du groupe Mulliez qui contrôle notre concurrent. Et que nous reconditio­nnons tous nos produits en France. Combien gagnez-vous ?

Notre exercice financier se clôt en mars, nous visons un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, soit une croissance de 10 %. Aujourd’hui, nous sommes 120 salariés et avec l’ouverture de notre nouvelle usine en 2026, pour laquelle nous avons investi une quinzaine de millions d’euros, nous allons recruter 200 personnes supplément­aires. Pourquoi les consommate­urs recherchen­t-ils du reconditio­nné?

Ils peuvent faire du bien à la planète tout en préservant leur portemonna­ie. Mais la principale raison n’est pas écologique, l’utilisateu­r veut surtout avoir un produit Apple à un moindre prix. Les iPhones sont-ils particuliè­rement présents dans les articles que vous vendez ?

Oui, car c’est la marque de téléphonie qui bénéficie de la meilleure image. Et la seule qui ne fasse jamais de promotion. Cela nous apporte une sécurité quant au maintien du prix dans le temps, après avoir racheté des lots de smartphone­s. Quelle a été votre principale difficulté ?

Il a fallu apprendre en marchant, structurer ce marché du reconditio­nnement sans norme ni repère. Nous avons dû former nos salariés à un nouveau métier et évangélise­r nos distribute­urs sur ce business émergent. Votre rêve de croissance ?

Pour site de l’ouverture production, de en notre 2026, nouveau j’aimerais pièces franchir reconditio­nnées la barre du chaque million année. de Et en atteindre 2029. 1,5 million de produits •

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UN PARTENARIA­T

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