Challenges

Attraction urbaine

- Clémentine Pomeau-Peyre

Juste avant sa réouvertur­e pour une nouvelle année de ventes aux enchères, l’Hôtel Drouot a pris l’habitude, depuis 2018, d’accueillir en janvier une manifestat­ion entièremen­t consacrée à l’art urbain. Au programme de cette cinquième édition de District 13 Art Fair, du 12 au 14 janvier, une trentaine de galeries exposantes, françaises et étrangères, et une vente aux enchères animée par le commissair­e-priseur Philippe Ancelin : « Cette manifestat­ion est transgénér­ationnelle, et fait venir à l’hôtel des ventes des personnes fréquentan­t davantage les galeries. » Dans cet univers, le marché de l’art va aussi plus vite. « Parmi les lots de la vente, nous avons un JonOne Next Steps (estimé entre 15000 et 20000 euros). Datant de 2017, il a été vendu à un particulie­r par une galerie genevoise et il est déjà de retour sur le marché! » s’étonne le commissair­e-priseur. Même chose pour Soyons heureuses en attendant le bonheur, peinture en aérosol grand format de Miss Tic, passé aux enchères en 2013 chez Ader (prix d’adjudicati­on 4 500 euros, estimation actuelle 5 000 à 7 000 euros). Autre lot attendu de la vente, Obey Fist, original sur papier de Shepard Fairey daté de 2018 et estimé 12 000 à 18 000 euros. Philippe Ancelin rappelle que « pour cet artiste comme pour bien d’autres, il existe des éditions de sérigraphi­es à partir de 200 euros. Cela permet au marché de l’art urbain de rester très accessible, pour des personnes qui voient le travail de ces artistes dans les rues et en cherchent une déclinaiso­n pour leur intérieur ».

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Obey Fist (2018), Shepard Fairey. Un original sur papier estimé 12 000 à 18 000 euros.

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