IA, UNE PASSION FRANÇAISE
Le développement de l’IA en France est érigé en priorité par le Gouvernement, qui multiplie financements et partenariats.
N «ous pouvons faire de la France un leaderincontestédel’IA», assurait Emmanuel Macron sur le réseau X le 22 mai dernier. À l’occasion de l’édition 2024 du Salon technologique Vivatech, le chef de l’État a annoncé de nouvelles mesures pour promouvoir l’intelligence artificielle dans l’Hexagone. Près de 400 millions d’euros d’investissements publics viendront ainsi compléter les 900 millions déjà engagés en 2023 dans le cadre du plan d’investissement France 2030.
Des moyens à la hauteur
Ils serviront notamment à financer neuf centres d’excellence chargés de former 100000 experts chaque année (contre 40000 aujourd’hui), situés en Île-de-France, à Grenoble, Nice, Rennes, Toulouse et Strasbourg. Le Gouvernement souhaite aussi « attirer les meilleurs talents » et mettre un terme à la fuite des cerveaux vers les États-Unis. Pour accélérer le mouvement, les pouvoirs publics français misent aussi sur des partenariats internationaux. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a ainsi annoncé le 21 mai la conclusion d’un accord avec les Émirats arabes unis pour la création de centres de stockage et de calcul et la mise au point de modèles d’IA générative. L’accord porte également sur l’approvisionnement et la production de semiconducteurs pour l’intelligence artificielle. Depuis la fin mai, la France abrite aussi une nouvelle start-up baptisée « H », conçue pour le développement de modèles génératifs inédits. Elle a bénéficié d’une levée de fonds de 220 millions d’euros fournis par la banque publique d’investissement BPI France, le roi du luxe Bernard Arnault, le patron de Free Xavier Niel et la firme américaine Amazon.