Whitehorse vibre ce week-end au son du violon traditionnel
Pour la toute première fois, Whitehorse accueille à la fois le Championnat cana‐ dien des grands maîtres du violon et le premier Som‐ met panterritorial des jeunes joueurs de violon traditionnel, une occasion pour les jeunes et moins jeunes d’échanger et de partager leur amour de la musique traditionnelle.
Une centaine de jeunes violonistes du Nunavut, des
Territoires du Nord-Ouest et du Yukon se sont rassemblés cette semaine en marge du Championnat canadien avec pour but, notamment, d’échanger des chansons puisque chaque région à son propre style.
Au Yukon par exemple, il y a Old Crow qui a un style très distinct de musique et de vio‐ lon. Tous les jeunes qui sont ici cette semaine vont ap‐ prendre des chansons d’Old Crow pour la première fois, explique Mark Sullivan, pré‐ sident de l’association qui or‐ ganise le championnat.
Il indique que le violon traditionnel n’a jamais été aussi populaire que mainte‐ nant auprès des jeunes et qu’il surfe sur une vague pour maintenir cette popula‐ rité et assurer la transmis‐ sion et la préservation de cet art auprès des jeunes.
Ils sont passionnés, ils ont du plaisir, ils rient et ça trans‐ paraît dans leur musique, c’est tellement expressif. C’est de prendre de vieux airs et de les renouveler, de les rafraîchir, c’est très puissant, illustre-t-il.
C’est merveilleux de voir ce que ça donne. C’est à pro‐ pos des jeunes, c’est à pro‐ pos de la compétition, c’est à propos des jeunes qui peuvent assister à la compé‐ tition et c’est aussi à propos de partager la culture du Nord avec tous les violo‐ nistes qui font le voyage, sou‐ ligne de son côté l’une des organisatrices du sommet, Keitha Clark.
Cela fait 34 ans que le championnat canadien ras‐ semble les meilleurs violo‐ nistes traditionnels du pays. Ils sont une trentaine à de‐ voir présenter quatre mor‐ ceaux chacun lors des phases préliminaires avec l’espoir d’accéder à la finale.
Le violon, une histoire de famille
Le jour de la compétition, deux frères auront les yeux rivés sur la scène. Pierre et Louis Schryer, originaire de Sault Ste. Marie, en Ontario, jouent du violon traditionnel depuis 48 ans. Avec Daniel, leur frère triplé, ils ont laissé leur marque dans le monde de la musique.
Pierre est d’ailleurs le ga‐ gnant de la toute première édition du championnat, qui s’est tenue à Ottawa en 1990. Aujourd’hui, ce sont ses en‐ fants, Kyran et Tamsyn, qui fouleront les planches, le vio‐ lon à la main.
Je suis très très fier [...] Je suis vraiment fier d’avoir ces enfants-là, mais je suis un peu inquiet qu’ils se mettent trop de pression. Ils savent que les Schryer sont un nom vraiment connu dans le monde de la compétition, ditil.
À écouter :
La popularité du violon métis aux Territoires du Nord-Ouest avec Julie Plourde
Louis Schryer est lui aussi venu apporter son soutien à l’événement et à sa famille. Il a participé au championnat plusieurs fois avant d'être juge.
Le violon, c’est très fort d’un bout à l’autre du Ca‐ nada, souligne-t-il, ajoutant que chaque province et chaque joueur amènent ses couleurs et son habileté et c’est quelque chose de très spécial.
La popularité de la com‐ pétition ne fait d'ailleurs pas de doute puisque tous les événements qui se déroulent ce week-end se feront à gui‐ chet fermé au Centre des arts du Yukon comme au Centre culturel Kwanlin Dün.
Avec des informations de Dave White et Meghan Ro‐ berts