Radio-Canada Info

Traverser le fleuve à la nage pour soutenir les proches aidants

- Josée Bourassa

Pour une deuxième année, Érik Goudreault traversera le fleuve Saint-Laurent à la nage, entre Trois-Rivières et Bécancour, pour sensibi‐ liser à la cause des proches aidants. Cette année, il sera accompagné de son ami le Dr Guillaume Lan‐ glois.

La traversée d’Érik com‐ mencera à midi le samedi 24 août. Les nageurs entreront dans le fleuve à l’île SaintQuent­in et en ressortiro­nt à la halte routière de SainteAngè­le-de-Laval.

Ils souhaitent amasser de l’argent pour soutenir l’Asso‐ ciation des personnes proches aidantes de Bécan‐ cour-Nicolet-Yamaska et faire connaître l’organisati­on.

Je suis moi-même proche aidant de mes deux parents. C'est un rôle qui m'est connu. C'est un rôle qui est exigeant en temps, en énergie et psy‐ chologique­ment parlant, té‐ moigne Érik Goudreault. C'est un rôle qui s'ajoute à notre horaire qui est déjà sur‐ chargé. Souvent, la seule chose qui est compressib­le dans notre horaire, c'est le temps qu'on s'alloue à nous, donc c'est facile de s'oublier dans ce rôle là.

L’homme raconte que sa soeur et lui ont dû emména‐ ger chez leurs parents lorsque ceux-ci ont perdu leur permis de conduire. C'est ça qui vient donner le gros coup. Il ajoute que lorsque les problèmes cogni‐ tifs apparaisse­nt, la situation devient plus exigeante.

Même s’il ne se trouve pas dans la même situation, le Dr Guillaume Langlois peut té‐ moigner de la détresse vécue par les personnes proches ai‐ dantes. On annonce malheu‐ reusement un diagnostic, que la maladie frappe quel‐ qu'un. Mais dans les se‐ maines, les mois après, ce sont les proches aidants qui viennent nous voir épuisés, qui n’arrivent plus financière‐ ment, le stress, ils ne savent plus trop vers qui se tourner.

C’est dans cette optique que les hommes veulent faire connaître les services des associatio­ns qui viennent en aide aux personnes ai‐ dantes.

À écouter :

Érik Goudreault et le Dr Guillaume Langlois en entre‐ vue à l'émission Toujours le matin

Une expédition prépa‐ rée

Les nageurs rappellent qu'il ne faut pas se lancer dans les eaux du fleuve sans préparatio­n. La sécurité prime avant tout. Les trafics maritimes vont être stoppés. Il va y avoir un ponton qui va nous accompagne­r chacun, plus un kayakiste, la Marine royale canadienne va [aussi] être là. La compagnie de la garde côtière auxiliaire [y sera] pour faire le trafic au‐ tour, pour les plaisancie­rs, décrit Érik Goudreault. Ça va vraiment être sécuritair­e.

Ça prend toute une équipe, ajoute le Dr Langlois, qui soutient son ami depuis le début. L'année passée, j'animais l'événement. Puis, j'avais juste le goût de sauter en arrière de lui, aller nager aussi. Mais je me suis retenu, j'ai fait l'animation, raconte-til en riant, ajoutant qu’il comptait nager lui aussi cette année. Me retrouver dans l'eau, surtout quand on est chanceux et qu’il fait soleil, nager, la liberté, flotter, moi ça me fait du bien.

D'ailleurs, Environnem­ent Canada prévoit que la jour‐ née de samedi sera favorable aux nageurs puisque le soleil et la chaleur seront au ren‐ dez-vous.

D'après une entrevue réa‐ lisée à Toujours le matin

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