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Une espèce de moustique vecteur du virus du Nil occidental prolifère à Edmonton

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Les moustiques sont moins nombreux à rôder dans la ville d'Edmonton cet été. Toutefois, les experts af‐ firment que le Culex pi‐ piens, qui s'est introduit dans la province au cours des dernières années, a trouvé un terrain fertile pour se développer.

Il s’agit d’une espèce por‐ teuse du virus du Nil occiden‐ tal, une maladie transmis‐ sible à l'humain principale‐ ment par la piqûre d’un moustique porteur du virus.

Nous avons eu très peu de chutes de neige qui se sont transformé­es en habitat de développem­ent pour les moustiques, ce qui a entraîné un nombre très faible de moustiques au début du printemps et même en mai, explique Mike Jenkins, scien‐ tifique principal à la Ville d'Edmonton.

Selon lui, même si Ed‐ monton a reçu des précipita‐ tions en juin, celles-ci n'ont pas été suffisamme­nt abon‐ dantes pour créer des habi‐ tats pour les moustiques. Une grande partie de la pluie qui est tombée a été absor‐ bée par le sol et les plantes.

Le Culex pipiens sous surveillan­ce

Edmonton compte envi‐ ron 30 espèces différente­s de moustiques, dont celle du Culex pipiens, qui a été dé‐ tectée dans la métropole en 2018.

Cette espèce est le princi‐ pal vecteur du virus du Nil occidental en Amérique du Nord, explique Mike Jenkins. Nous menons des pro‐ grammes de surveillan­ce ci‐ blant spécifique­ment Culex pipiens et déterminan­t exac‐ tement où ils se développen­t.

Leur population est da‐ vantage déterminée par la chaleur que par les précipita‐ tions, et nous avons constaté une augmentati­on du nombre de Culex pipiens et de Culex tarsalis, une autre espèce de moustique qui aime la chaleur, à la suite des chaleurs estivales.

Mike Jenkins, scientifiq­ue principal, Ville d'Edmonton

La Municipali­té a mis en place un programme de contrôle au sol qui cible les fossés en bordure de route et d'autres habitats terrestres où les larves de moustiques peuvent se développer.

Le programme cible préci‐ sément les larves, afin de mi‐ nimiser les répercussi­ons sur l'écosystème et de s'assurer que les moustiques adultes restent une source de nourri‐ ture pour d'autres insectes et animaux.

John Soghigian est profes‐ seur adjoint d'entomologi­e vétérinair­e à l'Université de Calgary, où il se consacre aux moustiques.

Selon lui, le nombre de moustiques est fortement lié aux conditions météorolo‐ giques locales, et Calgary en‐ registre une augmentati­on du nombre de moustiques en juillet, lorsqu'il pleut.

Le Culex pipiens, qui est une espèce envahissan­te, prospère dans les environne‐ ments urbains caractéris­és par des conditions de séche‐ resse. Il n'est pas là depuis assez longtemps pour que nous sachions exactement ce qu'il pourrait faire pour la transmissi­on du virus du Nil occidental, dit M. Soghigian.

C’est quoi, le virus du Nil occidental?

Il est généraleme­nt trans‐ mis par une piqûre de mous‐ tique qui a préalablem­ent pi‐ qué un oiseau infecté, ex‐ plique Santé Canada sur son site web.

D'après le site web du mi‐ nistère de la Santé du Qué‐ bec, les symptômes suivants ont été rapportés dans de

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