Québec cherche encore 5704 enseignants en vue de la rentrée
Il manque toujours des professeurs, mais moins qu'en 2023. Du moins selon les calculs du gouverne‐ ment.
En date du 15 août, Qué‐ bec cherchait encore 5704 enseignants en vue de la ren‐ trée au primaire et au secon‐ daire, a fait savoir le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, vendredi, à Mon‐ tréal.
C’est beaucoup, mais moins que l’an dernier, où il manquait toujours 8558 pro‐ fesseurs en date du 23 août 2023, a-t-il souligné en confé‐ rence de presse, vendredi matin.
Le ministre Drainville s'est réjoui de cette diminution de 33,34 % qui, selon lui, s'ex‐ plique par un changement de culture.
Car c'est l'affectation au 8 août - négociée avec les syn‐ dicats l'hiver dernier - qui a permis d’améliorer le portrait à l’approche de la rentrée, at-il expliqué.
Parmi les 5704 postes à pourvoir, 1406 sont des postes réguliers à temps plein, alors que 4298 sont des postes à temps partiel.
Objectif : un enseignant par classe
Selon nos sources, le re‐ crutement se poursuit au rythme de 300 à 400 em‐ bauches par jour, si bien que le gouvernement conserve l’espoir de voir la situation s’améliorer rapidement.
Le nombre de postes à pourvoir sera d'ailleurs mis à jour chaque mercredi d'ici la rentrée des classes, à la fin du mois, a promis M. Drain‐ ville vendredi.
Des « blitz de recrutement » se déroulent en ce mo‐ ment, a indiqué le ministre. L'objectif, c'est d'arriver, pour la rentrée scolaire, à avoir un enseignant par classe, a-t-il assuré.
Des ressources en soutien à la classe seront également déployées dans 14 000 classes du primaire, a fait sa‐ voir le cabinet du ministre, vendredi. C'est une classe sur deux.
En conférence de presse, M. Drainville n'a toutefois pas chiffré le nombre de postes vacants en ce qui a trait au personnel de soutien.
Environ 20 000 élèves de plus que l'an dernier
Le recrutement repré‐ sente un défi de taille pour le ministère de l'Éducation (MEQ), notamment en raison de la progression aussi forte que récente du nombre d'élèves à scolariser dans la province.
Québec dit avoir besoin cette année de 93 200 pro‐ fesseurs, soit 3700 de plus que l'an dernier.
Cette hausse de l'effectif s'explique par l'ajout dans le réseau de 20 000 élèves en un an, une augmentation at‐ tribuable à 80 % à l'immigra‐ tion, selon les calculs du MEQ.
Le ministre Drainville a d'ailleurs admis vendredi que le déploiement des « mater‐ nelles 4 ans », une promesse phare du gouvernement ca‐ quiste de François Legault, sera ralenti en raison de la nécessité d'utiliser les res‐ sources humaines et immo‐ bilières du réseau pour ou‐ vrir de nouvelles classes de francisation.
Les centres de services scolaires du Grand Montréal et de Québec seront particu‐ lièrement touchés, a-t-il pré‐ venu.
Comme je l'ai déjà dit, la limite est atteinte, et le fait que nos effectifs scolaires ne cessent d'augmenter nous