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Deux artistes francomani­tobains à l’affiche du Festival de la chanson de Granby

- Véronique Morin

Des artistes de partout au Canada se rassembler­ont à Granby, au Québec, à l'oc‐ casion du Festival interna‐ tional de la chanson de Granby (FICG), qui se tient du 8 au 18 août. Les repré‐ sentants du Manitoba ne sont pas en reste puisqu'ils se retrouvent dans diffé‐ rents concours de la pro‐ grammation.

L'artiste Mikaël Beaudry, 17 ans, fait de la musique de‐ puis toujours. Dans ma fa‐ mille, c’est ça qu’on fait : de la musique, dit-il.

C’est durant la pandémie de COVID-19 que cette forme d'art a pris plus de place dans la vie du Franco-Manito‐ bain. Ce dernier a alors com‐ mencé à créer sa propre mu‐ sique, et il se définit au‐ jourd’hui comme un auteurcomp­ositeur-interprète. Il est particuliè­rement passionné par le théâtre musical.

Rencontré à quelques jours de son départ pour le Québec, Mikaël Beaudry ra‐ conte qu'il a postulé à travers l’organisme musical 100 NONS pour participer au pro‐ jet culturel Jamais Trop Tôt du FICG.

Ce volet de l’événement permet à des jeunes de 14 à 17 ans de monter un spec‐ tacle en une semaine. Des textes sont rédigés dans des écoles secondaire­s au cou‐ rant de l’année, puis 24 inter‐ prètes sont sélectionn­és pour les chanter dans un grand spectacle. Mikaël Beaudry est de ce deuxième groupe.

J’ai très hâte de participer à ce concours, parce que je peux rencontrer tellement d’autres interprète­s du Ca‐ nada, et j’ai vraiment hâte de voir le talent que le Canada offre.

Mikaël Beaudry

Du 6 au 11 août, il pourra rencontrer les autres artistes et pratiquer la chanson qu’il interpréte­ra lors du spec‐ tacle. Mikaël Beaudry prévoit rendre le texte à sa façon.

Puisque j’aime beaucoup le théâtre musical, j’ai l’im‐ pression que je pourrais le mettre d’une façon plus co‐ mique, dit-il.

Son morceau porte sur un artiste qui a le syndrome de la page blanche : Il écrit un texte, mais il n’est pas sûr de quoi écrire, explique-t-il.

Il voit sa participat­ion au festival comme une nouvelle étape vers une pratique plus sérieuse de la musique.

J’aimerais [avoir] une car‐ rière en musique, même si ce n’est pas mon travail à temps plein, dit-il.

Après son passage à Granby, Mikaël Beaudry pré‐ voit présenter ses composi‐ tions à Winnipeg. Il sera no‐ tamment en concert au Patio 340, à Saint-Boniface, le 16 août.

Une première participa‐ tion pour Beauséjour

Comme Mikaël Beaudry, la musicienne chevronnée du Manitoba Jocelyne Baribeau participe pour la première fois au FICG. Elle y sera aux côtés de l’Acadienne Joannie Benoit, avec qui elle forme le duo Beauséjour.

C’est une saison estivale très occupée pour Jocelyne Baribeau, qui fait plusieurs allers-retours entre le Mani‐ toba et le Québec. Jointe par visioconfé­rence lors d’un court moment durant lequel elle a pu se poser chez elle, à Sainte-Anne, l’artiste s'est dite honorée de pouvoir chanter à Granby. Pour moi, c'est vraiment un beau mo‐ ment de pouvoir aller parta‐ ger la musique de Beausé‐ jour, affirme-t-elle.

Son groupe participer­a à une soirée musicale le 16 août en soirée. Beauséjour a été invité après s’être démar‐ qué lors de la FrancoFête de Dieppe, au Nouveau-Bruns‐ wick, en novembre dernier.

Jocelyne Baribeau sou‐ ligne que la préparatio­n pour le concert de Granby est un défi, puisqu’elle et Joannie Benoit habitent dans deux provinces différente­s. C'est très compliqué, résume la Franco-Manitobain­e.

Chacune répète de son côté, puis là, on arrive là-bas préparées. C'est comme de vieux souliers; on se remet dans nos souliers.

Sur scène, les deux ar‐ tistes présentero­nt plusieurs chansons de leur répertoire, dont le morceau Beau gars, paru il y a quelques mois.

Le duo planche également sur de la nouvelle musique à venir cet automne. Les chan‐ teuses ont d’ailleurs enregis‐ tré à distance une toute nou‐ velle chanson.

Il y a plein de choses qui se passent par ordinateur, puis par Zoom, puis par Google Meet, puis toutes les différente­s plateforme­s qui existent, mentionne Jocelyne Baribeau.

Selon l’artiste, malgré les défis de la distance, la ri‐ chesse de Beauséjour réside dans le mariage entre la réa‐ lité des Prairies et celle de l’Acadie.

Les gens semblent beau‐ coup aimer, dit Jocelyne Bari‐ beau. C'est motivant, aussi, de voir deux femmes qui viennent de différente­s ré‐ gions, puis deux vécus fran‐ cophones très différents.

Où Joannie habite, elle peut parler en français tout le temps, partout où elle va; moi, je n'ai pas ce vécu-là. On le sait : au Manitoba, ça serait très difficile d'arriver n'im‐ porte où dans un centre d'achats, de parler en fran‐ çais, puis de se faire servir en français.

Jocelyne Baribeau Le groupe espère donc faire part de ces différente­s réalités dans ses spectacles. Après Granby, Jocelyne Bari‐ beau et Joannie Benoit pré‐ voient profiter de leur pas‐ sage au Québec pour passer du temps à créer à Montréal. Beauséjour sera ensuite en tournée un peu partout au Canada cet automne.

Avec les informatio­ns de Geneviève Murchison

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