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La SAQ renvoie encore son camion électrique chez Lion

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Le camion électrique Lion acheté en 2019 par la So‐ ciété des alcools du Québec (SAQ) fait encore des siennes. Après l’avoir re‐ tourné une première fois au constructe­ur en 2023, la SAQ l’a renvoyé à Lion Élec‐ trique et, cette fois, il y res‐ tera « jusqu’à ce qu’un mo‐ dèle puisse répondre à [ses] besoins », a appris Ra‐ dio-Canada.

Des tests sont actuelle‐ ment en cours et lorsque l’évaluation sera convain‐ cante et répondra à nos exi‐ gences, Lion nous avisera, a déclaré la SAQ.

La société d’État a été le tout premier client de Lion Électrique pour son camion Lion8, présenté en grande pompe en mars 2019 par des représenta­nts de l’entreprise et des politicien­s. Le camion de 10 roues lui avait coûté 440 000 $ et avait bénéficié d’une subvention fédérale de 100 000 $.

On est les premiers, s'était vantée la directrice de la dis‐ tribution de la SAQ, Edith Walcott, devant le camion bleu et blanc qui devait s'avé‐ rer bien en deçà des at‐ tentes.

Le véhicule est finalement arrivé en février 2023, soit trois ans et demi plus tard que prévu. Dès les premiers kilomètres parcourus, la SAQ a rapidement renvoyé le ca‐ mion 100 % électrique chez le constructe­ur de Saint-Jé‐ rôme, avait alors révélé Ra‐ dio-Canada.

Des inspecteur­s l’avaient déclaré impropre à la conduite, en raison de pro‐ blèmes de batterie, notam‐ ment. Alors qu’elle était cen‐ sée permettre au camion de parcourir jusqu’à 400 km, la SAQ parvenait plutôt à en faire 150.

Nous avons effectué des changement­s demandés par la SAQ suite à la réception du véhicule , avait assuré le viceprésid­ent aux camions et aux affaires publiques de Lion, Patrick Gervais.

Ce sont des procédures qui arrivent fréquemmen­t dans notre industrie, justi‐ fiait-il, assurant qu'il y a eu des évolutions de technolo‐ gie depuis la première com‐ mande.

Malgré ces déboires, la SAQ a assuré qu'elle poursui‐ vait sa collaborat­ion avec Lion.

Sérieux ennuis

Lion Électrique a d’abord fait son entrée sur le marché des véhicules électrique­s avec ses autobus scolaires électrique­s, reconnaiss­ables avec leurs pare-chocs bleus. Ces véhicules manquent aussi de fiabilité, ont déploré des chauffeurs.

À la fin du mois de juillet, Lion Électrique a réduit ses effectifs pour une troisième fois en 2024, sabrant cette fois de 30 % sa main-d’oeuvre au Canada et aux États-Unis.

Environ 300 emplois dans tous les secteurs de l’organi‐ sation ont été touchés par les compressio­ns.

À la fin du deuxième tri‐ mestre de 2024, la perte nette de l’entreprise de SaintJérôm­e s’élevait à 19,3 mil‐ lions de dollars américains. Au premier trimestre, Lion a subi une perte de 21,7 mil‐ lions de dollars américains.

L'entreprise estime qu'elle pourrait réaliser des écono‐ mies de coûts annualisée­s pouvant atteindre environ 25 millions de dollars grâce aux licencieme­nts.

Avec les informatio­ns de Thomas Gerbet et de La Presse Canadienne

trevue. Nous espérons qu'il en sera toujours ainsi.

M. Echchaje ajoute que sa première année d'activité a été médiocre, une réalité qu'il attribue aux défis éco‐ nomiques et au coût de la vie. Il n'a toutefois pas l'inten‐ tion de quitter le quartier.

Il se réjouit des nombreux efforts réalisés pour attirer plus de clients et pour créer, dans le marché By, un mé‐ lange culturel encore plus riche.

Visites en baisse depuis 2019

L'Autorité du district du marché By, qui a lancé ses activités en novembre, ne dispose pas de données sur le nombre d'entreprise­s qui ont ouvert ou fermé pendant la pandémie.

Dans son rapport annuel publié en juin, elle a toutefois recensé 18,6 millions de vi‐ sites individuel­les dans le marché By. À titre de compa‐ raison, 25,6 millions de vi‐ sites ont été enregistré­es en 2019. C'est une diminution de l'achalandag­e d'un peu plus de 27 %.

La conseillèr­e Plante n'a toutefois pas de crainte par rapport à la popularité du marché By, mais davantage par rapport à sa vocation.

Je n’ai pas de crainte qu’il va y avoir des gens qui vont aller au marché By, mais j’ai des craintes qu’on perte ce sens de village. [...] J’aimerais ramener ce sentiment d’un marché où on peut acheter des trucs uniques ou même des choses dont on a besoin comme de la nourriture.

M. Diener ne pense pas que les préoccupat­ions fré‐ quemment exprimées au su‐ jet de la sécurité publique soient le principal facteur des départs qui s'accumulent.

Nous ne voyons rien qui puisse vraiment effrayer les gens qui viennent ici pour faire du magasinage, a-t-il in‐ sisté. Je vis dans le marché. J'y travaille. Je ne vivrais pas ailleurs.

Il pense plutôt que la ten‐ dance au télétravai­l est un facteur déterminan­t, car il a mis fin aux visites des fonc‐ tionnaires qui alimentaie­nt autrefois des entreprise­s comme la sienne.

Bien que les fonction‐ naires fédéraux s'apprêtent à passer une journée de plus au bureau chaque semaine, M. Diener craint que leurs habitudes d'achat n'aient changé pour de bon.

Il accuse également la quasi-disparitio­n des kiosques de fruits et légumes frais dans la rue devant son magasin.

Si vous regardez à l'exté‐ rieur, il n'y a plus qu'un seul kiosque qui vend des pro‐ duits, alors qu'il y a quelques années, les deux côtés de la rue étaient entièremen­t oc‐ cupés par des agriculteu­rs.

John Diener, propriétai­re du Saslove's Meat Market

À ce propos, Mme Plante explique qu'elle travaille ac‐ tuellement pour amener au marché Byl'actuel marché qui se trouve dans le pavillon Aberdeen dans le parc Lans‐ downe qui sera bientôt tou‐ ché par les travaux de réno‐ vation.

De son côté, M. Diener se dit prêt pour la retraite, bien que l'abandon de l'entreprise familiale reste un moment d'émotion.

Lorsque Saslove fermera ses portes à la fin du mois de septembre, il devra dire au revoir à des employés de longue date, dont certains travaillen­t avec lui depuis près de 20 ans.

Avec les informatio­ns d'Arthur White-Crummey de CBC News

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