Soulagement dans les champs pour des agriculteurs cette année
Les producteurs agricoles du Centre-du-Québec ont, en général, de quoi être plus heureux cet été. Les changements climatiques n'ont pas eu d'impact sur les récoltes, qui sont au rendez-vous. Un important producteur céréalier de Bé‐ cancour va même jusqu'à parler d'une année record.
Le producteur agricole Martin Provencher est satis‐ fait du rendement de son champ de soja cet été, à Bé‐ cancour.
Il se dit conscient des épreuves qui peuvent être rencontrées, mais cette fois, les cultures se portent assez bien. En deux décennies, Martin Provencher n'a connu que deux ou trois mauvaises années.
C'est une année qui est bonne, les rendements sont au rendez-vous et puis on a fait le blé d'automne, le blé d'automne était très bon. [...] Le soja est très beau, il a des gousses en masse, lance-t-il en regardant son champ.
À la ferme de Maurice Mo‐ rin, à Saint-Célestin, on a en‐ core frais en mémoire les plants de maïs couchés par le vent en juillet 2023. Rien de ça jusqu'ici cet été. Le maïs, le blé et le soja poussent en abondance. Le producteur parle même d'une année re‐ cord.
Cette année, c'est une bonne année. C'est rare qu'on dise ça, les cultiva‐ teurs, mais cette année, ça s'annonce très bien. On verra, ce n'est pas encore la fin des récoltes, mais pour le moment, c'est bien, men‐ tionne-t-il.
Un programme d'assu‐ rance récolte moins popu‐ laire
Le dernier bilan du pro‐ gramme de l'assurance ré‐ colte témoigne du retour à la normalité dans les champs.
En date du 30 juillet, on dénombre 2020 réclama‐ tions, alors que c'était le double l'an dernier et compa‐ rativement à une moyenne de plus de 3000 sur cinq ans et de 2671 sur dix ans.
Un peu plus de sept mil‐ lions de dollars ont été ver‐ sés en indemnités depuis le premier avril, comparative‐ ment à plus de 27 millions l'an dernier.
Près de la moitié des ré‐ clamations adressées par les agriculteurs concernent le maïs en grain et les céréales, et pour deux raisons à l'op‐ posé. Les excès de pluie d'une part et la sécheresse de l'autre.
Ce qu'on note particuliè‐ rement cette année, c'est que certaines récoltes ont com‐ mencé dix jours avant la date régulière. Cette avance prise dans les champs augmente les récoltes, comme men‐ tionné par le producteur agri‐ cole Mario Lyonnais, de Sainte-Françoise.
On a fait du foin à la fin mai, ce qui est rare. Ça se fait à l'occasion, mais très rare‐ ment. Il y en a qui avait fini leur semence et leur foin le premier juin, mentionne-t-il.
Détresse psychologique, climat, inflation, taux d'inté‐ rêt, endettement, prix des terres, la liste des infortunes est longue dans le milieu agricole. Au moins, le volume des récoltes vient mainte‐ nant mettre un peu de baume sur les plaies quoi‐ qu’avec les bonnes récoltes arrive une baisse des prix.