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Plus de maisons à vendre, moins chères et moins d’acheteurs à Windsor

- Gabriel Nikundana

Le prix au pied carré à Windsor a baissé de 22 % en un an, selon le dernier rapport de la firme immo‐ bilière Century 21. Par contre, les propriétés à vendre, elles, pour la même période, sont en hausse, alors que les ache‐ teurs se font de plus en plus rares, selon le dernier rapport de l’Associatio­n des agents immobilier­s de Windsor-Essex, publié au mois de juin.

On voit qu’il y a une satu‐ ration des maisons sur le marché qui ne se vendent pas, constate l’agente immo‐ bilière, Sarah El-Kaafarani.

Il y a beaucoup de mai‐ sons qui ne sont pas vendues sur le marché. Tout le monde pense que l’été est le temps de vendre, renchérit un autre agent immobilier Garrison Matte.

Les ventes de maisons ont baissé de 17,39 % dans la région de Windsor-Essex, liton dans le rapport de l’Asso‐ ciation des agents immobi‐ liers de Windsor-Essex.

Il note également que le prix moyen d’une maison a diminué de 1,74 %, par rap‐ port à la même période l’an‐ née dernière.

Près de 1200 propriétés ont été mises sur le marché, soit une augmentati­on de plus de 4 % par rapport sur un an, précise le rapport de l’Associatio­n des agents im‐ mobiliers de Windsor-Essex

Selon Sarah El-Kaafarani, le ralentisse­ment des ventes des propriétés s’explique en partie par les taux d’emprunt hypothécai­re bancaires éle‐ vés autour de 5 % et plus , alors que le taux directeur de la Banque du Canada vient juste d’être abaissé à 4,5 % .

Moi je pense à 100 % que cela est dû aux taux d’intérêt [élevés], croit-elle.

Le prix moyen d’une mai‐ son à Windsor est de 571 952 $ , soit une légère diminution de presque 2 %, affirme le

rapport.

Attente de baisse des taux d’intérêt hypothé‐ caires

Selon Sarah El-Kaafarani, de nombreux potentiels acheteurs attendent encore la baisse des taux d’intérêt pour pouvoir mettre la mai‐ son sur leur maison de rêve.

Plus les taux s’élèvent , ça peut rendre les prêts ban‐ caires plus chers. Cela peut réduire l’accessibil­ité finan‐ cière des acheteurs et ça ra‐ lentit les ventes.

Sarah El-Kaafarani, agente immobilièr­e à Windsor

Les variations des taux d’intérêt hypothécai­res peuvent influencer le marché immobilier et ça peut ralentir les activités d’achats, ex‐ plique Sarah El-Kaafarani.

Selon Garrison Matte, une maison peut facilement res‐ ter sur le marché pendant 30 jours alors qu’en 2020, le temps moyen de vente était de moins de deux semaines.

Un moment pour les acheteurs propice

L’agente immobilièr­e Sa‐ rah El-Kaafarani ne remarque plus dans sa clientèle des in‐ vestisseur­s torontois qui viennent concurrenc­er les acheteurs locaux à Windsor.

Je ne vois personnell­e‐ ment aucun acheteur en de‐ hors de Windsor qui vient acheter une maison dans la région, explique-t-elle.

Selon elle, les acheteurs ont tellement d’options au point même d’amener cer‐ tains vendeurs à revoir à la baisse le prix de vente initial.

Il y a beaucoup de négo‐ ciations qui se passent main‐ tenant. La plupart du temps, on donne un prix un peu plus bas que ce qui est affi‐ ché.

Sarah El-Kaafarani, agente immobilièr­e à Windsor

Avant on ne pouvait pas faire aucune négociatio­n, car une maison à vendre pouvait facilement y avoir une tren‐ taine d’offres [...] C’était im‐ possible, rappelle Mme ElKaafaran­i.

De potentiels acheteurs trouvent que les prix sont encore trop hauts

Kerry Menelas, résident de Windsor depuis 2015, constate que les prix restent très élevés. Il observe le mar‐ ché depuis 2022.

Je ne trouve pas que les prix ont diminué d’une ma‐ nière significat­ive. Je trouve que les prix restent très éle‐ vés, explique-t-il.

Il continue à scruter l’évo‐ lution du marché jusqu’au moment où les prix vont ren‐ trer dans son budget familial.

On espère que les prix vont diminuer dans les pro‐ chains mois et qu’on pourra se donner cette chance-là pour devenir propriétai­re, on le souhaite vraiment.

Kerry Menelas, potentiel acheteur

M. Menelas se donne en‐ core quelques mois pour voir la tendance du marché. Il confirme toutefois que l’offre sur le marché est là, mais n’y trouve pas son compte.

Il y a des maisons qui sont disponible­s, mais qui de‐ mandent beaucoup de répa‐ rations. D’autres sont très chères, mais qui ne rentrent pas dans notre budget, dit-il.

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