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Un statut de bien patrimonia­l qui ne ne fait pas l’unanimité

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L’intention du gouverne‐ ment du Québec de classer le deuxième plus long pont couvert de la province comme immeuble patrimo‐ nial ne fait pas l’affaire de tous.

Construit en 1893, le pont McVetty-Mcenzie de Lingwick est déjà cité comme un site patrimonia­l depuis une ving‐ taine d’années. Le ministère de la Culture souhaitera­it maintenant lui octroyer un statut de bien patrimonia­l.

L'infrastruc­ture a toutefois besoin de travaux de réfec‐ tion majeurs et la municipa‐ lité de 400 habitants est inca‐ pable d'assurer les coûts esti‐ més à plus d'1 M$.

On n'a pas les reins assez solides pour le rénover. Il faudrait que ce soit le gou‐ vernement qui supporte les travaux comme ça.

Robert Gladu, maire de Lingwick

Pour un comité de ci‐ toyens, le classement patri‐ monial du pont couvert par Québec n'est pas le bon moyen pour assurer sa réno‐ vation. Le classement signifie que les travaux devront obte‐ nir l'autorisati­on de Québec, ce qui, pour une membre du comité, Caroline Poirier, li‐ mite les pouvoirs de la muni‐ cipalité.

La subvention de 50 % de Québec est à peine plus éle‐ vée que ce qui était aupara‐ vant offert.

Donc, même si on a accès à un 10 % de subvention sup‐ plémentair­e par rapport à ce qu'on avait avant, on perd toute l'aptitude de pouvoir réalisé des travaux munici‐ paux pour remettre un accès piétonnier au pont, explique Mme Poirier. C'est ce qui a vraiment été identifié comme l'enjeu prioritair­e pour la po‐ pulation du Canton de Ling‐ wick.

On est un peu choqué que la municipali­té n'ait pas fait les démarches pour conserver les pleins pouvoirs sur des travaux mineurs sur le pont jusqu'à ce qu'on puisse rétablir l'accès piéton‐ nier.

Caroline Poirier, citoyenne du Canton de Lingwick

C'est une subvention qui est provincial­e, qui est natio‐ nale, mentionne le député de Mégantic, François Jacques. C'est la même subvention pour l'ensemble des infra‐ structures patrimonia­les.

Dans une pétition, 200 ci‐ toyens demandent au Can‐ ton de Lingwick de retirer sa demande de classement pa‐ trimoniale auprès de Qué‐ bec. Le maire, Robert Gladu, répond toutefois qu'il est trop tard pour arrêter le pro‐ cessus.

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