Victoire de la Commission de transport de Toronto sur les goélands
Les goélands ont perdu leur combat contre la Com‐ mission de transport de To‐ ronto (CTT) au centre de transport Leslie Barns. Quelques mois après avoir installé des filets et des ca‐ nons à son, la CTT dit avoir empêché la nidification des oiseaux sur le toit vert de l’édifice.
En mars, la CTT a instauré les mesures de sûreté pour se protéger des oiseaux au centre de transport de l’est de Toronto. Les goélands particulièrement ceux à bec cerclé - représentaient un danger pour les employés de l’agence en raison de la quan‐ tité d’excréments.
La quantité de déjections était telle que certains tra‐ vailleurs se rendaient à leur véhicule équipés d’un para‐ pluie. Les excréments créaient par ailleurs une sur‐ face glissante au sol par en‐ droits, augmentant le risque de chutes, selon la CTT.
Les filets empêchaient les goélands de se poser sur le toit et les canons les gar‐ daient loin des filets. C’est donc une combinaison de facteurs qui a fonctionné, ré‐ sume Stuart Green, porte-pa‐ role de la CTT.
D’après le porte-parole, l’agence de transport a eu re‐ cours aux canons environ 500 fois au cours des trois derniers mois. Elle avait prévu les utiliser de 3000 à 4000 fois durant cette pé‐ riode.
Les goélands se souvien‐ dront des mesures
La CTT pourrait avoir rem‐ porté sa lutte à long terme contre les goélands au centre de transport à l’angle de la rue Leslie et du boulevard Lake Shore Est. Selon une ex‐ perte, les oiseaux se souvien‐ dront d’avoir eu peur sur le toit cette année.
Les mesures de la CTT n’étaient nécessaires que ce printemps puisque c’est la saison de nidification des goélands, explique Gail Fra‐ ser, professeure à la Faculté des changements environne‐ mentaux et urbains de l’Uni‐ versité York.
Selon Mme Fraser, les goélands ne reviendront pro‐ bablement pas sur le toit du centre de transport l’an pro‐ chain pour la nidification puisqu’ils se souviendront de ce qui s'est passé la dernière fois.
Je n’étais pas surprise d’apprendre que les goélands se servent du toit vert de la taille d’un stade de football, raconte la professeure. D'au‐ tant plus qu'il est situé près de la péninsule Leslie Spit où s'arrêtent beaucoup d'oi‐ seaux.
La professeure espérait que les goélands puissent y nicher en moins grand nombre, pour qu’il y ait moins de conflits entre eux et les humains.
Je n’ai jamais vu autant d’oiseaux sur un toit
Le biologiste d’Environne‐ ment et Changement clima‐ tique Canada, Dave Moore, spécialiste des oiseaux aqua‐ tiques, a aidé la CTT à s’atta‐ quer au problème des goé‐ lands.
Je n’ai jamais vu autant d'oiseaux sur un toit, relate Dave Moore.
Le biologiste explique qu’il explore d’abord des mé‐ thodes moins invasives lors‐ qu’il tente d’empêcher des oi‐ seaux de se poser sur un toit. Il utilise des moyens phy‐ siques, avant d'avoir recours aux canons à son.
Dave Moore explique que les goélands à bec cerclé nichent habituellement sur des îles des Grands Lacs. Dans un cadre urbain, les toits verts ressemblent à des îles, illustre-t-il. Les oiseaux s'y sentent ainsi à l’abri des prédateurs.
Avec les informations de Lane Harrison