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FEQ : Sous le charme des Jonas Brothers

- Kathleen Lavoie

Après le rock et le hip-hop, c’était au tour de la pop de s’inviter sur les plaines d’Abraham samedi, au troi‐ sième jour du 56e Festival d’été. Aux commandes de cette soirée, les trois fran‐ gins des Jonas Brothers, Joe, Nick et Kevin, ont of‐ fert un survol éloquent de leur carrière qui, malgré leur jeunesse, s’étale sur près 20 ans.

De leurs premiers balbu‐ tiements dans le métier, alors qu’ils étaient dans le gi‐ ron de Disney, avec les S.O.S., Lovebug ou Play My Music, aux succès plus récents comme Summer Baby, leur éclectique propositio­n avait de quoi rassasier leurs plus grands admirateur­s.

Par un temps frais, ils étaient nombreux à s’être massés dans le Parc des champs de bataille natio‐ naux, à scander les paroles des hymnes fédérateur­s de la formation du New Jersey, quoique moins que les deux soirs précédents pour les spectacles de Nickelback et 50 Cent.

Accompagné­s d’un solide groupe de musiciens, dont une section de cuivres re‐ marquable autant pour ses prouesses musicales qu’aéro‐ biques, les Jonas Brothers ont offert une performanc­e énergique, mais sans grands artifices.

Les trois frères se sont présentés sur scène à nu, sans visuel distrayant ni ef‐ fets scéniques supplémen‐ taires. Ils ont toutefois tiré au maximum profit des nou‐ veaux écrans surdimensi­on‐ nés de la scène des Plaines, s’en servant même pour une kisscam, lors de l’interpréta‐ tion de la ballade When You Look Me In The Eyes, l’une des premières chansons qu’ils aient écrites ensemble.

Lançant les festivités avec les pièces Celebrate!, la contagieus­e What a Man Gotta Do et Waffle House, Nick, Joe et Kevin Jonas avaient rapidement donné le ton à un programme com‐ portant plusieurs moments forts.

Parmi ces derniers, un segment consacré à Camp Rock, au cours duquel ils ont interprété trois chansons ti‐ rées des deux films du même nom, mais aussi des succès en groupe ou en solo comme Cake By The Ocean, qui a vu briller la guitariste JinJoo Lee, jouant couchée sur la scène.

Téléphone cellulaire à la main, Joe Jonas a capturé en images la réponse enthou‐ siaste de la foule pour cette pièce de son projet parallèle DNCE, puis s’est permis un petit bain de foule, s’enga‐ geant dans le corridor de sé‐ curité qui se rend jusqu’à la régie sonore, pour le plus grand plaisir des spectateur­s.

Le trio américain avait gardé deux bombes dans son arsenal pour la conclusion de sa prestation, les succès Bur‐ nin’ Up et Sucker - le premier numéro un de leur carrière sur le Billboard Hot 100 -, qui ont fait danser les festivalie­rs jusqu'à satiété.

La pop rose bonbon de Carly Rae Jepsen

En prélude au trio améri‐ cain, la Canadienne Carly Rae Jepsen s’est rapidement allié la foule des Plaines avec sa pop radiophoni­que.

Très en voix, la chanteuse à l’allure gamine malgré ses 38 ans, avec ses cheveux pla‐ tine et son juste au corps rose bonbon, a offert une performanc­e assurée, qui est parvenue sans trop de diffi‐ culté à faire danser le par‐ terre.

Amorçant sa prestation avec Psychedeli­c Switch, l’an‐ cienne participan­te à Cana‐ dian Idol a immédiatem­ent dompté la vaste scène des plaines.

Entourée de deux cho‐ ristes, elle s’est emparée de son micro main et s’est lan‐ cée sans réserve dans l’inter‐ prétation de cette chanson ti‐ rée de son plus récent album (The Loveliest Time, 2023), esquissant même quelques pas de danse derrière un mur de colonnes de feu.

Le reste de sa prestation aura toutefois été beaucoup plus statique, alors qu’elle se confinait la plupart du temps derrière son pied de micro. Il aura toutefois fallu son mé‐ gasuccès de 2012, Call Me Maybe, en fin de programme, pour susciter une réaction

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