Le Stampede de Calgary veut mettre le bien-être des bêtes au coeur de ses priorités
C’est dans une semaine que sera donné le coup d’envoi du renommé Stampede de Calgary. Pour assurer le bien-être des bêtes lors de l’événement, des cher‐ cheurs de l’Université de Calgary sont à pied d'oeuvre grâce à un parte‐ nariat avec le festival qui dure depuis plusieurs an‐ nées.
À chaque édition, ce sont environ 7500 bêtes qui dé‐ barquent dans la métropole albertaine, pour le plus grand plaisir des milliers de visi‐ teurs. Pendant leur séjour, une large équipe de vétéri‐ naires prennent soin d’elles à toute heure de la journée.
L’importance de la science pour le Stampede
Une partie de ces spécia‐ listes sont formés au W.A. Ranches, un ranch apparte‐ nant à l’Université de Calgary dédié à l’apprentissage et la recherche.
Ed Pajor, directeur du ranch et professeur en com‐ portement et bien-être ani‐ mal à l’université, collabore avec l’organisation du Stam‐ pede depuis 14 ans. Cette année, le mandat de ses re‐ cherches est de développer un nouvel outil d'évaluation du bien-être des animaux participant au rodéo.
Nous allons nous pencher sur les types d'environne‐ ments dans lesquels les ani‐ maux sont gardés, sur la ma‐ nière dont ils sont manipulés et déplacés, sur des bles‐ sures potentielles et sur leur l'état de santé, précise-t-il.
Selon Ed Pajor, la réputa‐ tion du Stampede quant au traitement de ses bêtes était entachée lors du début du partenariat il y a 14 ans. Ce‐ lui-ci a été l'occasion d'élabo‐ rer des politiques, des éva‐ luations et des audits en ma‐ tière de bien-être animal.
Ce qui manquait, c'était la science. Il n'y avait pas de re‐ cherche réelle sur les ani‐ maux de rodéo qui permette d'éclairer la discussion d'une manière ou d'une autre.
Ed Pajor, professeur en comportement et bien-être animal à l’Université de Cal‐ gary
Des concrets changements
Au fil des ans, divers pro‐ jets ont permis d’améliorer le traitement réservé aux ani‐ maux.
L’un d’entre eux a entre autres consisté à offrir de l’eau aux animaux participant au rodéo à la suite de leur compétition. Historiquement, ceux-ci étaient ramenés dans des véhicules sans pouvoir boire.
Ils boivent maintenant tous après l’événement et chaque station qui les ac‐ cueille met de l’eau à leur dis‐ position, souligne Ed Pajor.
Des aires autrefois à la vue du grand public sont dé‐ sormais entièrement cou‐ vertes.
Les chercheurs se sont rendu compte que l'attention du public portée aux bêtes effrayait ces dernières et les rendait réticentes à entrer dans leurs goulottes.
Diminuer les risques
Les chevaux participant aux courses de chariots at‐ tirent également l’intérêt des chercheurs.
Le Dr Renaud Léguillette, professeur en médecine équine de l’Université de Cal‐ gary, voit chaque année le Stampede comme un véri‐ table laboratoire de re‐ cherche.
Son équipe et lui se pen‐ cheront cette fois sur la pré‐ vention de problèmes car‐ diaques afin d’améliorer la sécurité des chevaux de course.
Pour ce faire, ils prélève‐ ront un échantillon sur l’en‐ semble d’entre eux au lende‐ main de chaque épreuve. Puisque la très grande majo‐ rité des chevaux se portent bien selon le Dr Léguillette, ce sont plutôt ceux qui pré‐ sentent des problèmes qui intéressent la chaire de re‐ cherche.
Ce n’est pas seulement le muscle du coeur qui se fa‐ tigue. Une douleur ou un stress va aussi affecter la to‐ lérance du cheval et son ni‐ veau cardiaque, explique-t-il.
Impliqué de près dans les courses de chariots depuis longtemps maintenant, Re‐ naud Léguillette dit avoir été frappé par l’attachement des artisans du Stampede à leurs chevaux.
Ces chevaux sont vrai‐ ment traités comme des ath‐ lètes. C’est exactement comme aux Jeux olympiques, considère-t-il.
Avec les informations de Radja Mahamba et d'Édith Boisvert
duise plus
Selon Heidi Clarke, ce dé‐ cès n'aurait jamais dû se pro‐ duire. L’endocrinologue David Campbell, de la faculté de médecine de l’Université de Calgary, est d’accord. C’est une histoire horrible, parce que l’issue fatale de cette condition est parfaitement évitable, déclare-t-il.
Ça ne devrait jamais arri‐ ver. C’est un reflet de notre système de santé et de notre filet social, critique-t-il.
Elle veut des réponses
L’Association canadienne de la santé mentale a refusé d’accorder une entrevue au sujet du décès de Brandi Clarke. Dans un courriel, l’or‐ ganisme de bienfaisance a déclaré que son chapitre à l’Île-du-Prince-Édouard pre‐ nait la situation très au sé‐ rieux et était en communica‐ tion avec Heidi Clarke.
Heidi Clarke confirme avoir rencontré personnelle‐ ment la directrice dans la province, Shelley Muzika, mais affirme qu’il lui a fallu relancer l’association pen‐ dant 11 mois pour obtenir cet entretien.
Mme Clarke a demandé à la régie de santé de l’Île-duPrince-Édouard d’ouvrir une enquête sur la mort de sa fille. La régie a répondu qu’elle n’avait pas ce pouvoir, mais qu’elle pouvait faire cette demande au coroner en chef de la province.
Dans une déclaration écrite, le bureau du coroner a indiqué qu’une décision n’avait pas encore été prise à ce sujet.
Heidi Clarke envisager des poursuites. Les avocats à qui elle a parlé lui auraient dit que ce serait trop cher.
Ce n’est pas une question d’argent pour moi. Je veux simplement que quelqu’un prenne ses responsabilités, déclare-t-elle. Je ne veux pas que quelqu’un d’autre vive la même chose que moi. Per‐ sonne ne mérite ça.
D’après les reportages de Kerry Campbell (CBC) et de Julien Lecacheur