Les Français en Amérique du Nord votent pour barrer « la montée des extrêmes »
Alors que la France s'ap‐ prête à élire les 577 dépu‐ tés de son Assemblée na‐ tionale, les ressortissants français outre-mer ont commencé à voter samedi en vue de ces élections lé‐ gislatives « historiques ». En effet, avec l'extrême droite qui caracole dans les sondages, les électeurs français qui vivent en Amé‐ rique du Nord - davantage tournés vers la gauche - dé‐ sirent faire entendre leur voix, même à des milliers de kilomètres de Paris.
Au Québec, un grand nombre de ressortissants français se sont rendus à Montréal et à Québec samedi pour participer au premier tour des élections législatives françaises alors que le Ras‐ semblement national, un parti d'extrême droite, est en plein essor dans les son‐ dages.
Dans notre monde, en ce moment, ce sont des élec‐ tions très, très importantes, et surtout avec la montée des extrêmes, affirme l'élec‐ trice française Émilie Alexandre, venue voter à Montréal.
Plusieurs autres électeurs, dont Jean-François Rabier, se sont eux aussi déplacés avec l'intention ferme de bloquer le passage aux partis plus ra‐ dicaux.
On a l’habitude de dire que, quand la démocratie est malade, les populistes viennent à son chevet, mais ce n'est pas pour la soigner. Je pense que c’est ce qui est en train de se passer dans notre pays, avance cet élec‐ teur français.
Le président Emmanuel Macron a provoqué ces élec‐ tions anticipées en annon‐ çant la dissolution de l'As‐ semblée nationale le 9 juin, le soir de la victoire de l'ex‐ trême droite aux élections européennes.
Ces élections législatives sont les plus scrutées de l'histoire récente en France, et elles ont débuté samedi avec l'ouverture des bureaux de vote de certains territoires d'outre-mer.
Marie Lapierre, consule générale de France à Mon‐ tréal, prédit que le taux de