Ottawa réfléchit toujours à éponger la dette de Nova Scotia Power
Le gouvernement fédéral laisse le fournisseur d’élec‐ tricité de la NouvelleÉcosse sans réponse alors que le montant de sa dette augmente. Si Ottawa ne vient pas au secours de Nova Scotia Power, la fac‐ ture d’électricité des contri‐ buables pourrait augmen‐ ter considérablement.
Or, Ottawa dit avoir be‐ soin de plus de temps pour répondre à la demande d’aide financière du service d’électricité public de la Nou‐ velle-Écosse déposée il y a plus de cinq mois.
Une dette qui augmente
Pendant ce temps, la fac‐ ture de carburant impayée de l’entreprise Nova Scotia Power (NSP) continue d’aug‐ menter, passant de 345 mil‐ lions de dollars en sep‐ tembre dernier à 395 mil‐ lions de dollars aujourd'hui, selon la province.
Un porte-parole de Jona‐ than Wilkinson, le ministre fédéral de l’Énergie et des Ressources naturelles a indi‐ qué que cette demande mé‐ rite des délais supplémen‐ taires pour mieux com‐ prendre l'impact sur les tarifs d'électricité de la NouvelleÉcosse.
Mais si Nova Scotia Power ne reçoit pas de réponse po‐ sitive du fédéral, l'entreprise pourrait décider d’amortir sa dette en augmentant le prix de ses services. Ses clients pourraient alors voir leur fac‐ ture d’électricité grimper à partir de l’automne.
Cette situation inquiète le ministre des Ressources na‐ turelles et des Énergies re‐ nouvelables de la NouvelleÉcosse, Tory Rushton, qui de‐ mande à ce que la conversa‐ tion avec Ottawa avance le plus rapidement possible .
Nous savons que les néoécossais ne peuvent plus se permettre de hausse de taux.
Tory Rushton, ministre des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse
Le ministre espère que le gouvernement fédéral pro‐ posera une solution au cours de l'été.
Des tarifs moyens tou‐ jours à la hausse
Alors que les tarifs moyens de l'énergie ont déjà augmenté de 14 pour cent au cours des deux dernières an‐ nées, NSP prévoit d'autres augmentations.
Le fournisseur d’électricité anticipe 222 millions de dol‐ lars supplémentaires en coûts de carburant non récu‐ pérés pour 2024 et 2025. Pour compenser cette aug‐ mentation, il augmentera les tarifs de près de 7 pour cent au cours de ces années.
S'il devient nécessaire de protéger les contribuables [à nouveau], alors je m'attends certainement, en tant que partenaire fédéral, à ce qu'ils soient également à la table , a déclaré le ministre Tory Ru‐ shton. Il a cependant refusé de dévoiler le montant de‐ mandé à Ottawa.
Un soutien insuffisant
Plus tôt cette année, NSP a demandé à la Commission des services publics et d’exa‐ men de la Nouvelle-Écosse de recouvrir le montant de sa facture.
Nova Scotia Power dis‐ pose de dix ans pour rem‐ bourser cet argent, avec inté‐ rêts. Les clients bénéficieront de petites augmentations ta‐ rifaires annuelles pour cou‐ vrir le coût, à commencer par un pour cent la première an‐ née.
De son côté, NSP a égale‐ ment refusé de répondre aux questions concernant la de‐ mande de sauvetage fédéral. Le service public s’est contenté de relayer la même déclaration qu’il a partagée il y a plusieurs mois.
« Il s'agit d'une question importante pour nos clients. Des discussions ont eu lieu avec des partenaires provin‐ ciaux et fédéraux sur les moyens de réduire ces coûts pour nos clients », indique en partie le communiqué.
Enfin, le ministre des Res‐ sources naturelles et des Énergies renouvelables de la
Nouvelle-Écosse, Tory Rush‐ ton espère que la transition vers les énergies renouve‐ lables pourra contribuer à at‐ ténuer ce problème à l'ave‐ nir.
Selon lui, la dette énergé‐ tique de NSP est au moins en partie due à la volatilité des prix des combustibles fos‐ siles importés.
Environ 40 % de l'énergie du réseau de la NouvelleÉcosse provient de sources renouvelables, et ce chiffre est censé atteindre 80 pour cent d'ici 2030.
D'après les informations de Taryn Grant de CBC