Imagerie médicale : des primes seront aussi offertes aux hôpitaux de Papineau et Maniwaki
Les incitatifs financiers of‐ ferts aux techniciens en imagerie médicale des hô‐ pitaux de Hull et de Gati‐ neau seront élargis à deux centres hospitaliers ailleurs en Outaouais.
Une nouvelle entente a été conclue mercredi entre l’Alliance du personnel pro‐ fessionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et le gouvernement du Québec. Elle vise à boni‐ fier un pacte conclu en mai touchant l’octroi des primes visant la parité avec l’Ontario et éviter des ruptures de ser‐ vices.
Ces bonifications seront maintenant accordées égale‐ ment au personnel en image‐ rie médicale des hôpitaux de Papineau et de Maniwaki, qui avaient été exclus de l’en‐ tente initiale.
Des élus de la Vallée-dela-Gatineau et de la PetiteNation avaient effectué une sortie publique, il y a un mois, disant craindre un exode des professionnels du milieu rural vers le milieu ur‐ bain.
Dans une publication sur le réseau X mercredi, le mi‐ nistre de la Santé Christian Dubé parle d'un geste de plus pour protéger les ser‐ vices dans la région.
L’APTS se félicite d’avoir pu convaincre Québec de reve‐ nir à la table des négocia‐ tions. Mais elle se désole que les primes ne soient pas of‐ fertes à l’ensemble du terri‐ toire rural.
Ça demeure un enjeu pour l’hôpital de Wakefield et l’hôpital de Shawville, qui ne sont pas visés du tout par l’entente, a indiqué la repré‐ sentante nationale de l’APTS en Outaouais, Christine Pré‐ gent, en entrevue à Radio-Ca‐ nada.
On a fait des demandes pour que ça soit uniforme pour l’ensemble de la région. Je tiens à rappeler que l’ori‐ gine de la crise est le fait que nous avons une réalité régio‐ nale particulière avec notre proximité avec l’Ontario [...] Malheureusement pour le ministère [de la Santé], l’en‐ jeu était de régler la crise qui se vivait davantage en milieu urbain.
L’entente d'une durée de deux ans prévoit une bonifi‐ cation de 10 % du salaire pendant la période estivale et un montant forfaitaire an‐ nuel. Cette somme sera de 22 000 $ pour le personnel de l’hôpital de Papineau et de 18 000 $ pour celui de l’hôpital de Maniwaki.
Ces primes seront accor‐ dées aux personnes s’enga‐ geant à effectuer 2,5 heures de travail additionnelles par semaine, peut-on lire dans le communiqué de presse émis par l’Alliance.
Selon le président de l’As‐ semblée générale de l’asso‐ ciation des médecins omni‐ praticiens de l'ouest du Qué‐ bec, il s’agit d’une bonne nou‐ velle d’avoir trouvé une solu‐ tion temporaire au problème. J’espère que ça va permettre de stabiliser la situation pour offrir des soins de santé sé‐ curitaires aux patients, af‐ firme le docteur Guillaume Charbonneau.
Est-ce que cette entente arrivera toutefois sur le tard?
Selon l'APTS, cinq des 12 techniciens en imagerie mé‐ dicale de l’hôpital de Papi‐ neau ont obtenu des postes en milieu urbain. À Maniwaki, c’est une personne dans une équipe de trois techniciens qui poursuivra sa carrière ailleurs.
Christine Prégent craint maintenant qu’un exode si‐ milaire puisse survenir à Shawville et Wakefield si les primes ne sont pas offertes à ces deux endroits.
La lutte se poursuit, a-telle dit, assurant que l’Al‐ liance continuera à s’attaquer aux iniquités sur le territoire de l’Outaouais.
« On va avoir une autre petite jasette »
La préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, Chan‐ tal Lamarche, a tenu des pro‐ pos similaires. Elle ne com‐ prend pas pourquoi le Secré‐ tariat du Conseil du trésor donne à un, mais pas à l’autre, déplorant l’iniquité de la nouvelle entente à plu‐ sieurs égards.
Que tu sois à Grand-Re‐ mous, à Montcerf, à Camp‐ bell’s Bay dans le Pontiac ou Cantley, tout le monde a droit à ces services-là. Il faut que ça soit 22 000 $ pour tout l’Outaouais, affirme Mme Lamarche.
Cette dernière rappelle que les élus de l’Outaouais ont rencontré récemment le ministre Dubé à deux re‐ prises, dont en début de se‐ maine. Selon elle, il était très à l’écoute, tout comme le mi‐ nistre responsable de l’Ou‐ taouais, Mathieu Lacombe.
On va avoir une autre pe‐ tite jasette, probablement, lance la préfète.
Au moment de mettre en ligne, il a été impossible d’ob‐ tenir la réaction du Secréta‐ riat du Conseil du trésor du Québec.
Avec les informations d'Anne-Charlotte Carignan