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Le gouverneme­nt va dématérial­iser l’accès à l’aide pour les évacués des feux de forêt

- Edouard Merlo

Les personnes déplacées par les incendies de forêt ou d'autres catastroph­es naturelles pourront désor‐ mais recevoir une alloca‐ tion d'hébergemen­t quoti‐ dienne de 200 $, a indiqué la ministre de la Gestion des urgences et de la Pré‐ paration du plan clima‐ tique de la Colombie-Bri‐ tannique.

Cette aide sera disponible par virement électroniq­ue ou dans les centres d'accueil d'urgence.

En donnant aux gens la possibilit­é de recevoir une aide financière directemen­t sur leur compte bancaire, nous leur donnons plus d'op‐ tions pour trouver un héber‐ gement convenable, a dé‐ claré Mme Ma lors d'une conférence de presse mer‐ credi.

Dans un courriel, le minis‐ tère précise qu'auparavant, les personnes évacuées avaient seulement la possibi‐ lité d'être orientées vers un service d'hébergemen­t spéci‐ fique dans une localité dési‐ gnée ou de recevoir rétroacti‐ vement 30 $ par nuit pour être hébergées par de la fa‐ mille ou des amis.

Il sera toujours possible de faire ce choix, d'après le ministère.

L'aide au transfert électro‐ nique est accessible après avoir créé un profil sur ess.gov.bc.ca (en anglais).

Bowinn Ma encourage la population à s'inscrire avant qu'une catastroph­e ne se produise.

Dématérial­isation puis 2022 de‐

Le ministère précise dans un courriel que dans les si‐ tuations d'urgence de moindre ampleur, il est pos‐ sible que cette option en ligne ne soit pas disponible. Le cas échéant, les per‐ sonnes devront se rendre en personne dans un centre d'accueil pour bénéficier d'une aide à l'hébergemen­t, est-il écrit.

La province avait déjà commencé à dématérial­iser son accès à l'aide en 2022 pour que les évacués puissent recevoir un paie‐ ment direct pour les aider à subvenir à leurs besoins de base, tels que la nourriture, les vêtements et les dé‐ penses accessoire­s, selon le ministère.

Cela n'incluait alors pas l'aide à l'hébergemen­t com‐ mercial.

Ces mesures inter‐ viennent après l’évacuation de plus de 4500 habitants de Fort Nelson et de la Première nation voisine dans la soirée du 10 mai.

Attente et incertitud­es

Les évacués avaient dû conduire pendant de longues heures jusqu’à la ville de Fort St. John, à près de 400 kilo‐ mètres de leur résidence.

À leur arrivée, ils avaient dû attendre dans un centre d'accueil d'urgence pour re‐ cevoir des bons pour de la nourriture et des hôtels.

Certains évacués avaient alors appris qu'il n'y avait pas d'hébergemen­t dans la muni‐ cipalité. Ils avaient dû dormir dans leur véhicule avant de tenter leur chance à Dawson Creek ou Prince George.

Ceux qui sont restés à Fort St. John ont dû faire face certains jours à de longues files d'attente pour renouve‐ ler leur demande d'aide au centre d'évacuation. D'autres ont dû changer d'hôtel pour laisser la place à des réserva‐ tions préexistan­tes.

La sécheresse dans le nord-est continue de poser un risque

Lors de la même confé‐ rence de presse, le ministre des Forêts, Bruce Ralston, a déclaré que la pluie des der‐ nières semaines a contribué à réduire le risque de feux de forêt dans certaines régions de la Colombie-Britanniqu­e. Cependant, d'autres sec‐ teurs, notamment dans le nord-est de la province, res‐ tent exceptionn­ellement secs et présentent un risque élevé de feux de forêt.

Selon BC Wildfire, 106 feux de forêt sont actifs dans la province, surtout dans le nord-est.

Matt MacDonald, prévi‐ sionniste de BC Wildfire, a averti qu'il n'y a aucune chance que les précipitat­ions prévues pour l'été soient suf‐ fisantes pour atténuer les conditions de sécheresse ex‐ trême observées dans la pro‐ vince, à l'exception de la côte.

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