Le principal suspect du vol de données chez Desjardins arrêté
Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont pro‐ cédé jeudi à l'arrestation de Sébastien BoulangerDorval en lien avec le vol massif de données chez Desjardins, dévoilé en 2019. Cinq autres personnes se‐ ront aussi accusées dans le dossier.
Selon nos informations, l'homme aurait été arrêté dans la nuit et doit compa‐ raître devant un juge au pa‐ lais de justice de Québec.
Il doit faire face à cinq chefs d'accusation, dont celle d'avoir frauduleusement, entre octobre 2016 et mai 2019, directement ou indirec‐ tement, obtenu des services d'ordinateur, d'avoir commis un méfait à l'égard de don‐ nées informatiques soit en dépouillant des données de leur sens, les rendant inutiles ou inopérantes et/ou en em‐ pêchant, interrompant ou gê‐ nant l'emploi légitime de données informatiques.
Sébastien Boulanger-Dor‐ val fait aussi face à trois accu‐ sations en lien avec le vol et la vente de données person‐ nelles dans le but de com‐ mettre une fraude.
Cinq autres personnes sont aussi accusées des mêmes infractions, soit JeanLoup Masse-Leullier, Mathieu
Joncas, Charles Bernier, Lau‐ rence Bernier et François Baillargeon-Bouchard.
Vagues d'arrestation
L'arrestation survient quelques heures après celles menées par le Service de po‐ lice de Laval à la suite de l'en‐ quête du projet Glaive.
Sébastien Boulanger-Dor‐ val est considéré comme le suspect principal du vol de données concernant plus de 9 millions de clients et an‐ ciens clients de l'établisse‐ ment financier.
Des documents rendus publics par le tribunal et liés à une enquête interne de Desjardins démontrent que Sébastien Boulanger-Dorval aurait avoué, lors d’une ren‐ contre le 26 mai 2019 à Lévis avec la Direction des en‐ quêtes et des technologies de Desjardins, qu’il vendait « des informations confiden‐ tielles et des bases de don‐ nées relatives à des clients de Desjardins [...] depuis quinze (15) mois à raison d’environ une vente aux deux ou trois mois ».
L’ex-employé, qui occupait un poste de conseiller princi‐ pal au sein d’une équipe mar‐ keting depuis de nombreuses années, aurait justifié ses gestes par des problèmes fi‐ nanciers découlant d’une an‐ cienne relation et aurait avoué avoir vendu une partie de ces listes à une relation de son entourage.
L'homme ne faisait face à aucune accusation.
Plus de détails à venir
Avec la collaboration de Pascal Robidas