Davantage d’éducation citoyenne sur les seringues usagées, réclame un élu de Sudbury
Le conseiller municipal du Grand Sudbury Mike Pa‐ rent réclame un plan amé‐ lioré d’éducation publique sur la manière de se débar‐ rasser correctement des seringues usagées.
L’élu déposera mardi soir une résolution au conseil municipal pour demander à la Ville de consulter la santé publique locale afin de discu‐ ter des méthodes addition‐ nelles qui pourraient être mises en place pour amélio‐ rer la formation et l’éduca‐ tion citoyenne à ce sujet.
M. Parent explique que dans la dernière année en particulier, il a été sollicité par des entrepreneurs et des citoyens qui se plaignaient du nombre de seringues qu’ils remarquent dans leurs propriétés, dans les parcs ou dans les endroits où ils aiment faire leur marche.
Quand on écoute leurs in‐ quiétudes, il faut [trouver un équilibre entre le fait de] donner des seringues aux personnes qui en ont besoin pour éviter des maladies transmissibles, mais aussi pour protéger les gens qui utilisent l’espace public.
Mike Parent, conseiller municipal du Grand Sudbury
Si rien n'est fait, l'élu craint que la prolifération des seringues usagées ne signifie qu'il devienne risqué de don‐ ner des emplois d'été à des jeunes pour l'entretien des parcs et d'autres espaces pu‐ blics.
Il faut encourager [les gens] qui utilisent les se‐ ringues à les retourner aux boîtes qu’il y a en ville pour s’assurer qu’elles soient je‐ tées de manière sécuritaire, précise M. Parent.
Le Centre d’action des jeunes de Sudbury (SACY), qui a fermé ses portes en mars dernier en raison d’im‐ portantes difficultés finan‐ cières, avait notamment pour mandat de recueillir les se‐ ringues usagées.
En entrevue plus tôt cette semaine, la responsable des refuges et services de loge‐ ment à la Ville du Grand Sud‐ bury, Gail Spencer, a indiqué à Radio-Canada que la Ville était en train de préparer un appel d’offres pour des orga‐ nisations qui aimeraient s’oc‐ cuper, à long terme, de la col‐ lecte des seringues.
Mais cela prend un peu de temps et [l’appel d’offres] ne sera pas finalisé avant au moins l’automne, a-t-elle sou‐ ligné.
La fermeture de SACY aussi, soudainement, a créé un fossé dans notre commu‐ nauté.
Gail Spencer, responsable des refuges et des services de logement à la Ville du Grand Sudbury
Mais la multiplication des seringues usagées dans les espaces publics ne cache-telle pas des défis, comme la crise des opioïdes et l’itiné‐ rance, qui requièrent des so‐ lutions plus robustes que la résolution de M. Parent?
C’est un problème com‐ plexe, concède l’élu.
[La résolution déposée mardi], c’est une chose qu’on essaie de faire pour avoir des résultats tout de suite pour améliorer la santé de la com‐ munauté.
Mike Parent, conseiller municipal du Grand Sudbury
Il souligne que le conseil municipal recevra, le 28 mai, un rapport sur les stratégies à mettre en place pour mettre fin à l’itinérance d’ici 2030.
Je pense qu’on va avoir beaucoup de discussions après qu’on aura reçu le rap‐ port.
Dans sa résolution, M. Pa‐ rent indique que le plan d’éducation publique devrait avoir pour objectif de récupé‐ rer 80 % des seringues distri‐ buées par Santé publique Sudbury et districts dans le cadre de son programme de réduction des méfaits.
Si la résolution est adop‐ tée, les fonctionnaires muni‐ cipaux devront publier un rapport d’ici septembre.