Une vague d’influenza touche le Saguenay-LacSaint-Jean
Une vague d’influenza de type B circule au SaguenayLac-Saint-Jean et la région est l’une des plus atteintes au Québec, selon les don‐ nées les plus récentes de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
D'après les données, le nombre de malades a tran‐ quillement augmenté au Sa‐ guenay-Lac-Saint-Jean depuis le mois de mars avant d’at‐ teindre un pic à la mi-avril.
En effet, 16,4 % des tests de dépistage du virus menés dans un établissement du Centre intégré de santé et de services sociaux (CIUSSS) du
Saguenay-Lac-Saint se sont avérés positifs pour la se‐ maine du 7 au 13 avril.
À titre comparatif, à la mijanvier, ce taux s’élevait seulement à 0,19 %, et à 1,68 % au début de février.
La semaine dernière, soit du 21 au 27 avril, le taux de positivité des tests de dépis‐ tage du virus dans la région a reculé pour atteindre 14,3 %.
La région se retrouve donc en troisième position derrière le Nunavik (34,62 %) et l’Abitibi-Témiscamingue (19,10 %) qui affichent les taux de contamination les plus élevés pour la même pé‐ riode.
Moins agressif
Le directeur régional de la santé publique au SaguenayLac-Saint-Jean, Donald Aubin, note toutefois que la propa‐ gation du virus ralentit de‐ puis le sommet atteint à la mi-avril. Malgré cette baisse, la circulation de la maladie pourrait tout de même se poursuivre jusqu’en juin.
Le virus influenza de type B s’attaque aux voies respira‐ toires et cause des symp‐ tômes grippaux, comme des maux de gorge et de tête, des frissons, de la fièvre et des écoulements nasaux.
Il est toutefois moins viru‐ lent que l’influenza de type A. Les personnes qui en sont at‐ teintes, dont un grand nombre sont des enfants, ont moins de risque de souf‐ frir de complications, comme d’une pneumonie.
Le B touche moins de monde, il est un peu moins fort.
Donald Aubin, directeur régional de la santé publique au Saguenay-Lac-Saint-Jean
De plus, selon M. Aubin, le virus de type B mute moins rapidement. Le système im‐ munitaire des adultes peut donc établir des défenses avant d’être en contact avec un nouveau variant, ce qui explique pourquoi les petits le contractent plus facile‐ ment.
Contrairement au type A, qui a l’habitude de frapper en novembre, en décembre et parfois en janvier, le B appa‐ raît plus tardivement. On le voit en février et en mars. [...] Cette année, ça a duré un peu plus longtemps, note Do‐ nald Aubin.
Le spécialiste précise tou‐ tefois qu'il ignore les causes de cette tendance.
En cas de contamination, Donald Aubin recommande de prendre de l’acétamino‐ phène et d’éviter tous contacts.
D'après un reportage de Roby St-Gelais