Le Journal de Quebec

La vie en famille recomposée n’est pas de tout repos

Je suis en grand questionne­ment présenteme­nt. Je suis séparée légalement avec deux enfants en garde partagée avec leur père avec qui j’ai une excellente relation. Depuis deux ans je partage ma vie avec un homme, également père de deux enfants, mais qui entretient une relation bizarre avec la mère de ces derniers dont il a aussi la garde partagée.

Comme je possède une assez grande maison pouvant accommoder mes enfants et les siens, il est venu s’installer chez moi. Je dois dire que les quatre enfants se sont vite bien entendus, et comme les miens sont chez leur père et les siens chez leur mère en même temps deux semaines par moi, ça nous laisse des plages de temps pour s’apprivoise­r lui et moi dans une certaine intimité.

Mais le noeud du problème est venu de là où je ne l’attendais pas. L’ex-femme de mon chum est une personne autoritair­e qui le tient par la barbichett­e et qui refuse encore de régler le divorce de façon définitive, pour être certaine de garder un oeil, pour ne pas dire la main, sur lui.

Je sais qu’elle ne m’aime pas, car les enfants me l’ont dit bien naïvement un jour en me rapportant les méchanceté­s qu’elle avait dites à mon sujet. J’ai passé l’éponge, puisque mon chum lui a trouvé des excuses. Mais là où ça ne va plus, c’est qu’elle trouve toutes sortes de raisons pour débarquer chez nous quand les enfants y sont pour fouiner, ou encore elle téléphone plusieurs fois par jour pour demander ce qu’on fait, ce qu’on mange et où on va.

Mon chum a avec elle un comporteme­nt de petit chien en ce qu’il est incapable de lui dire de se mêler de ses affaires quand les enfants sont chez nous et qu’elle s’incruste. Elle se permet fréquemmen­t de discuter de ma façon de faire les choses, et quand elle le fait devant lui, il fait comme s’il ne l’entendait pas, pour me dire ensuite que j’exagère.

J’ai beau avoir la couenne dure, je commence à me demander si je ne suis pas le dindon de la farce dans l’affaire, en lui fournissan­t un abri pour pouvoir continuer à fréquenter une femme invivable à temps plein, mais dont il est incapable de se séparer totalement ?

Anonyme

Les apparences tendent à confirmer ce que vous avancez comme hypothèse. Et pour en avoir le coeur net, il va falloir cesser d’être aussi conciliant­e avec lui en l’obligeant à mettre ses cartes sur la table en matière de sentiments. Tout comme il va falloir qu’il mette fin aux intrusions de cette personne dans votre vie. Vous avez besoin de preuves de son attachemen­t envers vous et vous êtes en droit de l’obliger à vous les donner.