« C’est troublant, ça fait peur », réagit le ministre Duclos
Troublé par la tentative d’assassinat de l’ex-président Donald Trump, le ministre fédéral Jean-yves Duclos reconnaît que ces événements font peur, mais se dit rassuré qu’au Canada le débat soit plus serein, même si le risque zéro n’existe pas.
« C’est troublant. On s’en est tous parlé en se disant : “Oups, ça fait peur” », a relaté le ministre libéral fédéral de l’approvisionnement et député de Québec, Jean-yves Duclos, hier.
Il a été questionné sur les événements des derniers jours en marge d’une annonce sur un investissement de 750 000 $ pour renforcer et développer les mécanismes de tarification du carbone dans l’ensemble des Amériques.
Même si « on n’est jamais totalement à l’abri », M. Duclos estime qu’au pays, le débat se fait de façon plus posée.
« Au Canada et à Québec en particulier, on est habitués à un environnement où on fait la distinction entre le débat d’idées et les attaques personnelles et les insultes envers les individus, y compris envers les politiciens qui doivent faire leur job pour défendre les intérêts de leurs concitoyens. J’ai confiance que ça va continuer d’être comme ça. »
BAISSER LE TON
Nos voisins du Sud auraient intérêt à baisser le ton du débat politique, croit de son côté le député fédéral de Louishébert, Joël Lightbound.
« C’est un rappel qu’ici, il faut garder le discours sain. [Aux États-unis], le langage est rendu très élevé. […] C’est très dur comme propos. On aurait intérêt, au niveau de la classe politique américaine, à baisser la température. Parce que ce qui s’est passé, ça aurait été un désastre pour les États-unis s’il avait fallu que cette personne réussisse. »
En ce qui concerne la sécurité des élus ici, avec des dispositifs de sécurité beaucoup moins costauds qu’au sud de la frontière, le ministre Duclos affirme qu’il fait entièrement confiance à la Gendarmerie royale du Canada.
« À Québec, on a l’avantage de vivre dans un environnement très sécuritaire. Je me déplace librement à Québec. Je sens très rarement de l’insécurité. »
RACHAT DES ARMES D’ASSAUT
Les deux élus soutiennent que leur gouvernement a fait davantage que nul autre avant lui pour bannir les armes d’assaut.
Jean-yves Duclos souligne d’ailleurs qu’un programme de rachat des armes de ce type, aujourd’hui interdites au Canada, se mettra en place dans les prochains mois.