Subvention de 100 000 $ pour un robot pilulier dans une pharmacie
Cette somme, qui a été octroyée par la Ville de Québec, a permis de combler environ le tiers du coût d’achat
Une pharmacie de la capitale nationale a obtenu une subvention de 100 000 $ de la Ville de Québec pour faire l’acquisition d’un robot pilulier.
Les pharmacies confient de plus en plus à des appareils automatisés la lourde tâche de remplir les petits boîtiers qui contiennent les différents comprimés qu’un patient doit avaler au cours d’une semaine.
C’est le cas de la pharmacie Gélinas et Kimpton, située dans le Vieux-québec, qui vient d’obtenir une subvention de 100 000 $ pour acheter une de ces machines. Cela représente environ le tiers du coût du robot (297 500 $). L’entreprise affiliée à Familiprix a également contracté un prêt de 177 500 $ chez Desjardins.
« L’acquisition d’un robot pilulier [permettra] d’automatiser à la fois la production et la vérification des piluliers, afin de répondre aux divers enjeux de productivité et main-d’oeuvre et de développer ses ventes », est-il expliqué dans un sommaire décisionnel de la Ville de Québec.
Cet argent a été octroyé dans le cadre du « volet Productivité de la Vision entrepreneuriale Québec 2026 ». Les fonds proviennent de l’entente de délégation du Fonds de la région de la Capitale-nationale entre le ministre responsable de la région et la Ville.
DES ROBOTS « NÉCESSAIRES »
Les pharmaciens n’ont presque plus le choix de recourir ou non aux robots piluliers pour leur permettre d’accomplir l’ensemble de leurs tâches, plaide Yann Gaudreault-gosselin, vice-président aux affaires et services professionnels chez Familiprix.
« Dans un contexte où les ressources sont limitées et où il y a un manque de main-d’oeuvre, l’automatisation de certaines tâches est nécessaire pour que les pharmaciens puissent se concentrer à la clinique avec leurs patients », souligne-t-il en entrevue.
M. Gaudreault-gosselin rappelle également que les pharmaciens ont hérité d’une panoplie de nouvelles tâches au cours des dernières années, et qu’ils ont donc moins de temps et de ressources qu’auparavant pour placer des pilules à la main dans de petits boîtiers.
Selon leur grosseur, certains robots peuvent remplacer jusqu’à 15 techniciens, et ce même s’il faut engager des employés pour faire fonctionner les machines.
FINANCEMENT « DIFFICILE À OBTENIR »
Mais les robots-piluliers coûtent cher, et les pharmacies peinent généralement à obtenir du soutien financier pour en faire l’acquisition, selon un pharmacien consulté par Le Journal qui a demandé l’anonymat pour ne pas nuire, justement, à une demande de financement en cours.
« C’est très difficile de se qualifier », a-t-il affirmé, en parlant du programme Essor d’investissement Québec. « Les délais sont souvent trop longs, et un entrepreneur qui a une pharmacie n’a souvent pas nécessairement les moyens d’attendre des mois avant d’avoir des nouvelles de son projet. Le milieu évolue rapidement. »
« Ceux qui obtiennent du financement, c’est l’exception plutôt que la règle », a-t-il ajouté.