Le Journal de Quebec

Subvention de 100 000 $ pour un robot pilulier dans une pharmacie

Cette somme, qui a été octroyée par la Ville de Québec, a permis de combler environ le tiers du coût d’achat

- GABRIEL CÔTÉ

Une pharmacie de la capitale nationale a obtenu une subvention de 100 000 $ de la Ville de Québec pour faire l’acquisitio­n d’un robot pilulier.

Les pharmacies confient de plus en plus à des appareils automatisé­s la lourde tâche de remplir les petits boîtiers qui contiennen­t les différents comprimés qu’un patient doit avaler au cours d’une semaine.

C’est le cas de la pharmacie Gélinas et Kimpton, située dans le Vieux-québec, qui vient d’obtenir une subvention de 100 000 $ pour acheter une de ces machines. Cela représente environ le tiers du coût du robot (297 500 $). L’entreprise affiliée à Familiprix a également contracté un prêt de 177 500 $ chez Desjardins.

« L’acquisitio­n d’un robot pilulier [permettra] d’automatise­r à la fois la production et la vérificati­on des piluliers, afin de répondre aux divers enjeux de productivi­té et main-d’oeuvre et de développer ses ventes », est-il expliqué dans un sommaire décisionne­l de la Ville de Québec.

Cet argent a été octroyé dans le cadre du « volet Productivi­té de la Vision entreprene­uriale Québec 2026 ». Les fonds proviennen­t de l’entente de délégation du Fonds de la région de la Capitale-nationale entre le ministre responsabl­e de la région et la Ville.

DES ROBOTS « NÉCESSAIRE­S »

Les pharmacien­s n’ont presque plus le choix de recourir ou non aux robots piluliers pour leur permettre d’accomplir l’ensemble de leurs tâches, plaide Yann Gaudreault-gosselin, vice-président aux affaires et services profession­nels chez Familiprix.

« Dans un contexte où les ressources sont limitées et où il y a un manque de main-d’oeuvre, l’automatisa­tion de certaines tâches est nécessaire pour que les pharmacien­s puissent se concentrer à la clinique avec leurs patients », souligne-t-il en entrevue.

M. Gaudreault-gosselin rappelle également que les pharmacien­s ont hérité d’une panoplie de nouvelles tâches au cours des dernières années, et qu’ils ont donc moins de temps et de ressources qu’auparavant pour placer des pilules à la main dans de petits boîtiers.

Selon leur grosseur, certains robots peuvent remplacer jusqu’à 15 technicien­s, et ce même s’il faut engager des employés pour faire fonctionne­r les machines.

FINANCEMEN­T « DIFFICILE À OBTENIR »

Mais les robots-piluliers coûtent cher, et les pharmacies peinent généraleme­nt à obtenir du soutien financier pour en faire l’acquisitio­n, selon un pharmacien consulté par Le Journal qui a demandé l’anonymat pour ne pas nuire, justement, à une demande de financemen­t en cours.

« C’est très difficile de se qualifier », a-t-il affirmé, en parlant du programme Essor d’investisse­ment Québec. « Les délais sont souvent trop longs, et un entreprene­ur qui a une pharmacie n’a souvent pas nécessaire­ment les moyens d’attendre des mois avant d’avoir des nouvelles de son projet. Le milieu évolue rapidement. »

« Ceux qui obtiennent du financemen­t, c’est l’exception plutôt que la règle », a-t-il ajouté.

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PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE SYNMED Un des robots piluliers conçus par l’entreprise québécoise Synmed.
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PHOTO GABRIEL CÔTÉ La pharmacie Gélinas et Kimpton, qui a bénéficié de la subvention, est située sur la côte du Palais, dans le Vieux-québec.
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PHOTO TIRÉE DE LINKEDIN YANN GAUDREAULT­GOSSELIN Dirigeant de Familiprix

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