Ceux qui parlent d’extrême droite ne comprennent rien à rien
On parle beaucoup ces temps-ci de « l’extrême droite ».
Depuis le succès de la tendance qu’on nomme ainsi aux élections européennes, et plus encore depuis le déclenchement des élections législatives anticipées en France où le Rassemblement national de Jordan Bardella a de bonnes chances de l’emporter, on se demande ce qu’elle représente.
Ils sont par ailleurs de plus en plus nombreux à remettre en question cette étiquette absurde, « extrême droite », à laquelle certains tiennent absolument.
Petit rappel historique.
IMMIGRATION
À partir du début des années 1980, les pays européens commencent à prendre conscience des problèmes liés à l’immigration. C’est le cas en Grandebretagne, mais surtout en France.
Certes, ces problèmes n’ont pas l’ampleur qu’ils ont aujourd’hui, mais ils sont déjà perceptibles.
C’est en s’emparant de cette question qu’ils émergeront — bien qu’alors, ils portaient aussi un discours socialement conservateur, en réaction aux transformations sociales des années 1960 et 1970.
Il faut dire qu’à l’époque, les partis de droite classiques avaient aussi une ligne assez conservatrice.
Puis le monde change à partir des années 1990, avec la fin de la guerre froide.
D’un coup, les sociétés occidentales se convertissent globalement à la mondialisation et à sa conséquence principale, l’immigration massive.
C’est à tout le moins le choix des élites mondialistes et progressistes.
Les partis de gauche embrassent alors pleinement l’idéologie diversitaire et le culte des « minorités ».
Quant aux partis de droite, ils s’alignent exclusivement sur le néolibéralisme et une vision strictement marchande du monde.
Mais ils étaient nombreux à se sentir abandonnés par cette nouvelle société prenant forme autour du culte de « l’inclusion », mais qui, dans les faits, excluait idéologiquement ceux qui ne la célébraient pas.
Dès lors, les partis étiquetés populistes sortent des marges et commencent à s’imposer.
Certains sont à gauche économiquement, d’autres à droite, selon les pays. Mais là n’est pas l’essentiel. Ils s’opposent, globalement, à une forme de dépossession culturelle et politique accélérée.
Le discours de ces partis inquiète évidemment les élites mondialistes, qui veulent les discréditer.
De quelle manière ?
En les décrétant héritiers du fascisme des années 1930, même s’ils n’ont rien à voir avec celui-là.
En laissant croire que toute volonté de protéger ses frontières, de conserver son identité culturelle ou de ne pas céder à tous les caprices des minorités radicales avait quelque chose à voir avec les horreurs du XXE siècle.
En les assimilant à l’extrême droite. Ce qui est la meilleure manière de ne pas penser et, pire encore, de dire une ânerie tout en voulant montrer à tous sa position d’indigné.
« DROITE NATIONALE »
De quelle manière les qualifier ? Je parle quant à moi de droite nationale, globalement divisée entre une tendance nationale-conservatrice et une tendance nationale-populiste.
Les deux tendances, répétons-le, se réclament de la démocratie. On peut critiquer radicalement cette mouvance, ne se reconnaître en rien dans sa vision du monde. Mais on vire dans le délire quand on la diabolise en l’extrême-droitisant.
Maudire ceux que l’on critique est la meilleure manière de ne pas comprendre ce qu’ils disent.