Le Journal de Quebec

Le racisme qui ne dit pas son nom

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Comme vous l’avez probableme­nt lu, en France, une fillette de 12 ans a été violée par trois jeunes antisémite­s, car elle était une « sale Juive ».

Plusieurs personnes qui, jusqu’ici, n’avaient jamais écrit le moindre mot sur le terrible massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre dernier se sont indignées et ont dénoncé sévèrement cette attaque.

À tous ces commentate­urs qui viennent de se rendre compte que violer une femme parce qu’elle est juive est horrible et inacceptab­le, j’offre cette citation :

« Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquenc­es dont ils chérissent la cause… »

Violer une fille de 12 ans parce qu’elle est juive, c’est dégueulass­e, mais faire la même chose à une femme de 19 ans, c’est correct ?

Votre indignatio­n varie donc selon l’âge de la victime ?

Vous tirez la ligne où, exactement ? À quinze ans ? Seize ? Dix-huit ? Pourquoi ce viol vous a émus, mais pas les centaines d’autres qui ont été commis il y a presque neuf mois ?

UN RACISME HYPOCRITE

On va se dire les vraies affaires. L’antisionis­me est l’antisémiti­sme des gens qui ne veulent pas passer pour des antisémite­s.

Au lieu de dire « Je n’aime pas les Juifs », ce qui les ferait mal paraître en société, ils disent « Je n’aime pas les sionistes ».

C’est plus propre, plus fréquentab­le. Vous me direz que c’est la même chose avec les gens qui pourfenden­t les islamistes. Ça serait une façon déguisée de dire : « Je n’aime pas les musulmans. »

Un racisme « présentabl­e », « fréquentab­le ».

Désolé, mais ce n’est pas du tout la même chose.

Un islamiste est un extrémiste religieux qui rêve d’instaurer – par les armes, s’il le faut – un califat mondial et qui est prêt à tuer tous ceux qui ne partagent pas sa vision hyperrigor­iste de l’islam.

Alors qu’un sioniste est quelqu’un qui soutient la création d’un État juif en terre d’israël, point.

Pas du tout la même chose.

Il y a des sionistes athées. Des sionistes qui pratiquent modérément leur religion. Qui appuient la solution des deux États ou qui critiquent le régime de Nétanyahou.

Des sionistes de gauche, de droite, de centre. Qui ont des amis goys ou musulmans.

Des sionistes gais. Ou qui ne peuvent supporter les hassidique­s.

Alors qu’un islamiste est par définition un radical. Un crinqué. Qui déteste les femmes, les homosexuel­s et les mécréants.

Lorsque les terroriste­s du Hamas ont débarqué en plein festival de musique en Israël et ont commencé à tirer sur tous les Juifs qu’ils croisaient, leur demandaien­t-ils quelles étaient leurs opinions politiques ? Ou quel était le degré de leur foi ?

Non.

Ils les ont tués parce qu’ils étaient juifs.

Il y a un mot, un seul mot pour ça : antisémiti­sme.

UN VERNIS INTELLECTU­EL

Au moins, les islamistes ne sont pas hypocrites : ils le disent haut et fort, ils détestent les Juifs, tous les Juifs, parce qu’ils sont juifs.

Alors que les « antisionis­tes », eux, se cachent derrière le bouclier honorable de « la libre expression des idées politiques » pour mieux cracher leur venin raciste.

Et sur des campus universita­ires, en plus !

Ils aident les islamistes et ils ne sont même pas assez intelligen­ts pour s’en rendre compte…

L’antisionis­me est l’antisémiti­sme des hypocrites…

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